En prélude à la célébration de la Journée internationale pour les Droits des femmes le 8 Mars, la rédaction de votre quotidien en ligne, Billetdujour.com  a rencontré la présidente de la Fédération guinéenne du Roll Ball, Fatoumata Touré. Avec elle, nous sommes revenus sur des sujets d’actualités qui préoccupent la couche féminine. Lisez ce qu’elle nous a confié.   
Billetdujour.com : Que représente pour vous la date du 8 Mars, la fête de la femme ?
Fatoumata Touré : Le 8 Mars est une date historique très importante pour l’humanité et surtout pour nous les femmes du monde entier. Cette célébration est une occasion pour nous de s’arrêter pour faire le bilan. Et ensuite, formuler des plaidoyers auprès des décideurs nationaux et internationaux, afin que les conditions de vie de la femme s’améliorent davantage.
Justement présidente, quel regard portez-vous sur la place de la femme dans la société guinéenne : famille, politique, sportive… ?
Comme vous le savez, on ne peut comparer la Guinée des années 60 à celle d’aujourd’hui de 2021. Beaucoup de choses ont été faites pour la femme guinéenne, mais il faut noter que beaucoup restent encore à faire. Et nous comptons sur vous les acteurs de la vie afin que nous parvenions à éliminer les marginalisations que la Guinéenne et celle du monde entier sont encore confrontées. Notamment le viol, l’analphabétisme, l’excision, l’éloignement de la femme dans la prise des décisions, …
Vous êtes, une des rares femmes qui dirige une fédération sportive : Roll Ball. Quel appel avez-vous à lancer auprès des femmes, afin qu’elles s’intéressent à cette discipline ?
Mon premier appel est de les dire qu’elles doivent toujours retenir que la vie n’est pas facile, mais qu’à force de se battre, Dieu t’aidera à atteindre les objectifs fixés. Donc étant la 6ème femme à être portée à la tête de la Fédération guinéenne de Roll Ball, j’invite toutes les femmes qui auront la chance de me lire de venir ou d’orienter leurs filles vers notre discipline. Car, c’est un sport qui éduque mais aussi améliore le bien-être physique. Il faut préciser qu’avec Roll Ball, on peut faire sa vie, faire carrière comme le football par exemple.
Comment voudriez-vous que la femme guinéenne puisse s’affirmer davantage ?
Aimer le travail. Seul le travail paie, fait grandir la personne.  Oui, c’est par le travail, que la femme guinéenne pourra s’affirmer dans n’importe quel domaine et être indépendante.
Pour finir avez-vous un message pour l’épanouissement de la guinéenne à l’endroit des autorités ?
Je les invite à continuer plus dans les initiatives qui aident la couche féminine à sortir dans la pauvreté. Des projets qui lutteront contre l’analphabétisme, qui protégeront les filles contre le viol, l’excision, le mariage forcé, … Car si la femme est protégée, éduquée, c’est la société qui gagne.
Richard TAMONE pour Billetdujour.com