Selon une étude de la banque Citigroup, les inégalités raciales aux Etats-Unis ont coûté 16 000 milliards de dollars à l’économie américaine ces 20 dernières années.

Salaire, logement, éducation, investissements… Le constat de l’étude de Citigroup est sans appel. « Si les Etats-Unis avaient réduit le fossé racial il y a 20 ans pour les Américains noirs, 16 000 milliards de dollars supplémentaires auraient pu être apportés à l’économie américaine », peut-on y lire.

L’étude de la banque est également prospective puisqu’elle estime que réduire ces inégalités aujourd’hui « permettrait de gonfler le produit intérieur brut américain de 5 000 milliards de dollars dans les cinq prochaines années ». La troisième banque américaine joint le geste à la parole, en promettant d’investir 1 milliard de dollars au cours des trois prochaines années, afin de réduire ces inégalités de richesse.

S’agit-il d’être dans l’ère du temps, et de séduire la population afro-américaine alors que le mouvement Black Lives Matter (La vie des Noirs compte) ne cesse de s’amplifier ? S’agit-il de répondre à l’appel de la Banque fédérale américaine, dont un responsable appelait la semaine dernière les acteurs de l’économie et de la finance à agir contre le racisme institutionnel ? Au moment de lancer cet appel, Raphael Bostic avait rappelé que la richesse des ménages blancs demeurait dix fois supérieure à celle des ménages noirs. A peine mieux qu’il y a 100 ans.

Rfi