Ahmad a annoncé qu’il serait candidat le 12 mars 2021 à un deuxième mandat à  la présidence de la Confédération africaine de football (CAF). Le Malgache avait été élu en mars 2017 face au Camerounais Issa Hayat

L’actuel président de la Confédération africaine de football (CAF) a mis fin à un vrai-faux suspense, ce 28 octobre 2020 : oui, Ahmad sera bien candidat à sa succession le 12 mars 2021 à Rabat. Il l’a annoncé à travers les réseaux sociaux. « Après réflexion et consultation, j’ai décidé de me représenter, a tweeté le Malgache. La CAF a beaucoup changé depuis 4 ans. Je suis fier du travail accompli par mon équipe. Qu’elle soit remerciée, ainsi que les soutiens du football en Afrique et au-delà ».

Fin septembre, celui qui dirige le foot africain depuis 2017 avait présenté son bilan aux associations affiliées à la CAF accompagné d’un formulaire de soutien à une éventuelle nouvelle candidature. L’ancien chef de la Fédération malagasy de football (FMF) souhaitait s’assurer d’une adhésion massive avant de rempiler.

Or, selon une tribune publiée par des présidents d’unions zonales, le président sortant bénéficierait de l’appui de 46 des 54 fédérations nationales africaines. « Le président Ahmad Ahmad a […] apporté une impulsion nouvelle au football en Afrique. Les réformes qui ont été entamées dès le premier jour de son mandat ont permis de construire une institution exigeante, forte, moderne, s’élevant chaque jour un peu plus aux standards internationaux », souligne ainsi le Zimbabwéen Philip Chiyangwa dans un texte relayé par le site de Jeune Afrique.

Seul candidat ?

Pour appuyer sa candidature, Ahmad a publié l’indispensable lettre de parrainage de la fédération malgache. Statutairement, il faut en effet avoir le soutien de son pays pour prétendre à une place au sein du gouvernement (Comité exécutif) de la CAF.

C’est d’ailleurs ce qui fait défaut à Tarek Bouchamaoui, autre membre du Comité exécutif (ComEx) de la CAF et représentant de l’Afrique au Conseil de la Fédération internationale de football (FIFA). La Fédération tunisienne préfèrerait soutenir son actuel patron, Wadie Jary, postulant à une place au sein du ComEx.

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Le Nigérian Amaju Pinnick, qui n’est plus membre de ce même ComEx depuis juillet 2019, a laissé entendre auprès de la BBC qu’il pourrait se présenter en 2021. Mais l’ex-vice-président de la CAF n’a toujours pas confirmé cette intention, alors que la clotûre pour le dépôt des candidatures est fixée au 12 novembre 2020…

Quatre années mouvementées

Pour l’heure, Ahmad est donc le seul candidat déclaré. En mars 2017, il avait mis fin au règne d’Issa Hayatou (1988-2017) à la surprise générale. Porté par un vent de révolte, le Malgache avait lancé une série de réformes tous azimuts de la CAF et de ses compétitions, dont le passage de la Coupe d’Afrique des nations de 16 à 24 équipes.

L’intéressé a par ailleurs été accusé, notamment par l’ancien chef de l’administration (secrétaire général) de la CAF, l’Égyptien Amr Fahmy, d’abus de pouvoir, de mauvaise gestion et de harcèlement sexuel. L’éphémère Secrétaire général de la CAF avait même indiqué son intention de se présenter à la présidence de la CAF avec comme slogan : « Parce que l’Afrique mérite mieux. » C’était quelques semaines avant qu’il ne succombe à une longue maladie, en février 2020.

Rfi