Ce mercredi, s’est tenue à la maison des journalistes sise à Dadya, Kipé, dans la commune de Ratoma une conférence de presse animée par les autorités en charge de la santé publique du pays et les partenaires techniques et financiers. Au centre des débats, la campagne riposte de vaccination contre la poliomyélite dans les 20 distincts sanitaires des régions de Boké, Conakry, Kindia, Labé et Mamou.
Placée sous le thème : « Campagne d’interruption de la circulation et de la transmission du poliovirus dérivé de la souche vaccinale type 2 dans les 20 districts sanitaires du 26 février au 01 mars 2021»,  les conférenciers Dr Samah Yombouno, Coordonnatrice adjointe du PEV, Dr Ebeng Rossald, Coordinateur des partenaires techniques et financiers par intérim, Dr Aissatou Baldé, Coordinatrice nationale adjointe de lutte contre les grandes endemies et de maladies et Dr Bachir Kanté, Conseiller chargé de missions et représentant du ministre de la Santé ont tour à tour expliqué la place de la vaccination contre la polio dans l’évolution des enfants.
Quel que soit l’antigène (vaccin), le sujet vacciné est protégé toute sa vie s’il a reçu le nombre de doses recommandées par le Programme Elargi de vaccination (PEV), ont-ils soutenu.

« La vaccination « ne rend pas malade », au contraire elle protège l’enfant contre la maladie pour laquelle, on le vaccine et/ou la femme, malgré la petite fièvre qui peut subvenir après la vaccination, celle-ci est juste passagère. Les jeunes enfants et les femmes enceintes ont une santé plus fragile, par conséquent, ils sont plus exposés aux maladies, parmi lesquelles celles que l’on peut éviter et prévenir par la vaccination. Tous les vaccins du PEV sont offerts gratuitement aux enfants cibles, c’est-à- dire âgés de 0 à 59 mois, ainsi qu’aux femmes enceintes », a renchéri Dr Samah Yombouno, Coordonnatrice adjointe du PEV.

Parlant des risques liés à la non-vaccination, les conférenciers de soutenir que tout enfant ou femme non vacciné contre les maladies cibles du PEV sont exposés aux maladies (Tuberculose, Tétanos, Diphtérie, Coqueluche, Rougeole, Poliomyélite, Fièvre Jaune, Hépatite Virale B, les infections à pneumocoque et les infections et peuvent même en mourir.

« Tout enfant non vacciné contre la polio par exemple peut devenir infirme toute sa vie et être ainsi une charge pour sa famille et la communauté en plus exposé et expose aussi les autres enfants, en cas de contamination, toute femme enceinte non vaccinée est exposée, ainsi que son futur bébé », a ajouté Dr Kanté.
En Guinée, la réticence de certains parents de faire vacciner leurs enfants fait déjà 43 victimes qui ne pourront plus marcher.
Moubaillo Diallo pour Billetdujour.com