Il n’est  secret  pour personne  que plus d’une décennie maintenant, il n’ y a aucune démocratie dans la désignation des chefs de districts. Oui, certaines localités de l’arrière-pays fonctionnent encore, à l’image du régime féodal. C’est en tout cas, ce qu’a constaté un de nos reporters. Dans de la plupart des districts, la succession des présidents, a-t-on appris se passe  de père en fils ou encore de frère. 
Le chef après plus de 20 voire 30 ans à la tête d’un village, son fils ou un autre membre de la famille pourrait avoir la chance de remplacer le défunt issu de la même famille.« Ceux qui nous dirigent n’ont pas été à l’école. Donc ils ne peuvent même pas rédiger une convocation ou remplir un certificat de résidence », a confié Aliou Kanté, un natif de télémelé. Ils sont des chefs absolus poursuit-il, « Personne n’ose les contredire. Toutes décisions sont à leur niveau. Ce sont des petits rois  », a-t-il soutenu.

Au ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, département tutelle, nous avons tenté de nous rapprocher de certains cadres dans le souci d’avoir plus d’explications sur le pourquoi cet état de fait dans certaines localités du pays, malheureusement, nous n’avons pas pu avoir de répondant.

Pour beaucoup d’observateurs, cette manière de faire serait l’un des facteurs du sous-développement que connait le pays. Parce qu’estiment-ils ne pouvant initier aucun plan stratégique de développement de leur communauté. C’est pour signifier que le pouvoir de ces responsables locaux se limite strictement à l’exécution des décisions de l’Etat.
Goulo Barry pour Billetdujour.com