Invité de l’émission plateau spécial de la télévision Kalac TV, l’artiste chanteur Ibro Diabaté a mis un accent sur la nouvelle génération d’artistes dans le paysage musical guinéen. 
Pour Ibro, la facilité domine actuellement les jeunes artistes. « Ces derniers  doivent chanter dans nos langues, afin de maintenir l’authenticité, mais cela est devenu un handicape chez eux », a déclaré l’artiste.
Il a poursui que l’avènement des moyens de communication les a déjà rendus paresseux. « Il y a trop de machines, de claviers, ça rend paresseux. Alors que nous, quand on commençait, on pouvait répéter un morceau plus de vingt fois. Et lendemain encore tu reviens sans instruments, mais maintenant, il n’y a plus ça. Et c’est ce qui joue sur la jeune génération », a dit Ibro Diabaté.
Le protégé du défunt animateur de la RTG, Aly Badara Diakité de faire savoir  que sa génération a suivi après les orchestres nationaux, notamment Mory Djély, Bambino, Sékouba Kandja, Kerfalla Kanté. « C’était une autre couleur, parce qu’on était déjà initié depuis dans les régions avant d’arriver à Conakry, contrairement à nos jeunes artistes», a-t-il souligné.
Il renchérit lorsqu’il était vraiment plongé dans la musique, entre eux artistes, ils se complétaient. « Parfois si tu chantes, on rigole sur toi, ou on te critique, mais maintenant là, il n’y a plus ça, il n’y a que des injures, de n’importe comment », a-t-il déploré.
Il a ajouté qu’il arrive que certains jeunes développent des thèmes dans leurs chansons, mais que leur mode d’habillement ne colle pas à ce qu’ils véhiculent. « Mais tout ça, c’est l’éducation, parce qu’elle est la base de tout. Quand tu perds la base de l’éducation, tu as échoué. Tu peux pratiquer un métier, devenir un grand, mais si tu n’es pas éduqué, ça jouera sur toi », a laissé entendre Ibro Diabaté.
Tamone pour Billetdujour.com