Visiblement le tissu social du paysage de la presse guinéenne est en train de s’effriter de plus en plus. C’est le moins qu’on puisse dire ou écrire. A voir de plus près, il semble s’ériger deux blocs: un premier bloc composé de la vieille garde de cette profession. Ces doyens de la presse privée d’aujourd’hui, faut-il le rappeler n’accordent pas les mêmes violons avec la nouvelle génération qui émerge. Cette relève peut-on la nommée ainsi, a manifestement le sang chaud, quant-il s’agit de la préservation des acquis de la liberté de la presse rudement obtenus sous l’ère d’un compagnon d’armes. Une liberté qui se trouve ballotter voire bâillonner sous le migistère d’un civile. Le point de discorde de la relève et de la vieille garde.
Ce lundi 3 mai: Journée mondiale de la liberté de la presse. Le Collectif qui milite pour le respect de la Loi, L002 et donc pour la libération d’Amadou Diouldé Diallo, à défaut de battre le pavé afin d’obtenir la relaxe du journaliste sportif, à la maison centrale de Corontin incarcéré depuis 66 jours. Les jeunes gens ont mis à profit cette journée pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale de la violation de la loi dépénalisant les délits de presse en Guinée.
Coïncidence heureuse pour le collectif, grincements de dents pour des présidents des Associations de la presse privée qui avait également une déclaration à l’occasion. Ladite déclaration fut boudée par une partie de jeunes reporters. Ces derniers dénonçaient ainsi le double jeux de ces derniers face à cette situation des confrères incarcérés.
A-Mantcho