La Haute Autorité de la Communication (HAC) a livré ce lundi, 03 mai 2021, le premier lot des cartes professionnelles de presse aux postulants dont les dossiers ont été jugés recevables par la Commission mise en place à cet effet. Ils sont une dizaine à revoir ces premières cartes. Il y a eu au total 4.000 postulants, 2.400 enrôlés, 2.324 dossiers dépouillés et analysés, 1. 686 jugés acceptables et 638 jugés irrecevables. Et, sur 1. 686 dossiers validés, seulement 83 cartes sont imprimées.
Introduisant les discours, Amadou Touré, le président de la Commission de délivrance des cartes, cette opération de délivrance des cartes professionnelles de presse devrait marquer le début de l’assainissement de notre corporation pour une presse plus responsable, plus crédible et respectueuse de l’éthique et de la déontologie de notre noble profession.
Intervenant à son tour, Boubacar Yacine Diallo, le président de la HAC de soutenir qu’Il y a des journalistes, pendant l’enrôlement qui étaient en déplacement ou malades, nous en tenons compte. « Il y a aussi des journaux qui n’ont pas de siège, malheureusement c’est une réalité guinéenne. Ces médias utilisent quand même des journalistes. Nous avons donc décidé, dans les prochains jours, de procéder à l’enrôlement des journalistes qui travaillent pour des médias sans siège et des journalistes indépendants. (…). Je voudrais dire aux 600 qui ont été recalés, que nous avons créé une commission de recours. Cette commission a pour rôle de recevoir des recours des gens qui se considèrent comme des ayant droit », a-t-noté.
Au nom du président de la République, le ministre d’Etat Tibou Kamara a souhaité que ce travail d’assainissement du corps se poursuivent avec d’autres initiatives plus étendues. « Le plus grand sursaut qui est attendu de la presse, est de faire en sorte que ceux qui ont vocation à exercer le métier puissent s’épanouir. Ceux qui ont des aptitudes pour la profession puissent l’intégrer. Mais également, pour la crédibilité de tous et pour l’honneur de chacun, que ceux dont le comportement et le travail ternissent l’image de marque de notre presse, que nous ayons tous le courage de les dire en face car le journaliste c’est aussi le courage. En notre sein, le plus important c’est le jugement des pairs qui permettra de distinguer les bons des mauvais et de construire une presse responsable avec des journalistes responsables », a dit Tibou Camara.
Binta Wann pour Billetdujour.com