Cet article fait suite à la publication sur l’orchestre Bembéya Jazz national. Pour rappel, dans le précédent, Sékou Camara, alias Sékou Le Gros revenait sur l’un des titres phares de leur groupe artistique. Cette fois-ci, il parle de la rivalité qui existait entre Bembéya Jazz et les autres orchestres du moment. « Lorsque Kélètigui a fait son titre Soundjata, nous aussi, on a fait des recherches. Moi (Sékou Le Gros, Ndld ), j’ai commencé à avoir de l’inspiration, mais il fallait parvenir à convaincre les anciens : Hamidou, Hachkène, Mangala », a déclaré Sékou Camara.
Selon lui, après le tube de leur rival. « Les anciens ont vu que Kélètigui a fait un morceau historique que tout le monde a apprécié », a-t-il ajouté.
Ainsi, ils ont décidé de centrer leurs recherches sur les héros. « On va faire un morceau pour Samory Touré, c’est le grand résistant, il a lutté très longtemps contre les Blancs. On va faire un concert sur son histoire. Mais quand j’ai dit cela à Mangala, il a souligné que notre chanteur ( Aboubacar Demba ) n’est pas un griot…. j’ai insisté en disant que les chansons de l’époque d’Almamy que tel que je le sens si nous les arrangeons, Demba pouvait  chanter, parce que c’est l’histoire, je vais raconter en français. Mais Hachkène Kaba m’a dit de quitter avec le français. Il ajoute que nous sommes en 1968 que le gouvernement guinéen a déjà lancé le coco lala à l’école, qu’on ne parlera plus français », a expliqué Sékou Le gros.
Selon lui, les anciens du groupe n’étaient pas partant avec son idée. « J’ai dit à Hachkène la manière dont l’inspiration me viens, j’ai dit engageons-nous. Mangala a dit Hachkène, il ne faut pas discuter, essayons. Mais avant, on a fait le tour chez des anciens de l’ensemble instrumentale à la Sig madina, ces derniers nous ont donné des vieilles aires et déjà moi, j’avais fini le texte. Et, nous avons commencé les répétitions, mais toujours Demba n’était pas très enthousiaste. Quand nous avons entamé l’introduction de la chanson, pendant la pose Demba est sorti du rang pour venir me serrer la main. (Rire). Ça voulait dire qu’il a apprécié. Et puis on a arrangé de plus belle Petit Sékou avec ses arrangements, Hachkène Kaba, Mangala, Siaka chacun d’eux maintenant voulait mettre les siens. Et la chanson Le Regard sur le passé a été l’un des meilleurs du moment », a conclu Sékou Le Gros Camara.
Tasimô Digawé