Après le feuilleton de détournement de 200 milliards de francs guinéens au niveau du ministère de l’Enseignement technique. Une autre enquête vient d’être mise à la place publique. Cette fois-ci, nos confrères du canal d’information : Guineenews.org révèle qu’une bagatelle de 34 milliards aurait été détourné à la direction générale du Fonds d’investissement minier. L’auteur de ladite enquête a été interrogé par les chroniqueurs du groupe Hadafo média, ce mercredi.
Pour Youssouf Boundou Sylla rien qu’au niveau de la direction nationale des impôts et l’Agence de promotion des investissements privé, APIP pouvaient les faciliter les enquêtes, malheureusement a-t-il déploré tel n’a pas été le cas. « Il y a beaucoup qui crée des entreprises, ils les confient à leurs épouses ou leurs parents, afin de pouvoirs profiter sur des biens publics. Le président de la République dénonce souvent cette pratique. La plupart de ces entreprises, je pense, elles existent physiquement, parce qu’on a pu vérifier qu’elles possèdent des numéros d’identification fiscale », a déclaré notre confrère.
Revenant sur la démarche de l’enquête au niveau de la direction générale du Fonds d’investissement minier, il a indiqué qu’après plusieurs rendez-vous, les responsables ont finalement accepté de les recevoir. « Analysé le compte rendu, j’ai compris qu’ils ne savaient pas si nous possédions le relevé bancaire du Fonds d’investissement minier, sinon ce qu’on aurait voulu avoir, c’est l’état financier de l’entreprise », a-t-il précisé.
Pour lui, toute entreprise qu’elle soit publique ou privée que l’état financier de ladite entreprise permet à n’importe qui de se faire une idée sur la façon dont elle gère ses finances. « Mais très malheureusement, ils ont dit qu’ils ont les états financiers, pour le rapport, ils nous orienté vers leurs hiérarchies.»
Concernant les explications sur des décaissements, notamment en crédits caches, l’homme de média a dit ceci : « ils ont nié qu’ils ne font jamais de paiement en crédits cache, pourtant en parcourant le relevé deux décaissements liés au crédit cache ont été effectués », a-t-il dit.
Dans la même veine, il a expliqué qu’ils ont aussi constaté l’écriture de masse : ça se trouve aussi dans le relevé de l’écriture en masse. C’est-à-dire, vous rassemblez des petits chèques en un seul chèque pour aller faire le décaissement. Lorsque vous analysez, le relevé dans une régie financière, vous verrez des décaissements jusqu’à 300, 500, 900 millions de francs guinéens par jours, ce ne sont pas des sacs dans lesquels on met l’argent, cette fois-ci, ce sont des pick-up qu’on utilise. »
A en croire Youssouf Boundou Sylla ce genre de pratique participe à l’inflation : payer en cache, sans aucun contrôle, fait-il savoir.
Il estime qu’il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette enquête. « Je ne pense pas si les responsables du Fonds minier soient à mesure de justifier quoi que ce soit. Seul l’Inspection ou un audit pourra nous mieux situer », a-t-il conclu.
Kasingui pour Billetdujour.com