Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Mamoudou Nagnalen Barry a été l’invité de l’émission de grande écoute d’Hadafo médias: Grande gueule ce vendredi. Plusieurs préoccupations relevant de son département lui ont été posées.
Selon le ministre Nagnalen Barry, l’Etat a fait des activités essentielles pour avoir des informations fiables sur le secteur agricole, comme celle liée au recensement du foncier au niveau national: « Nous avons utilisé les techniques satellitaires pour savoir exactement combien la Guinée dispose comme terres arables. L’étude géomatique, nous a permis de connaître que la Guinée a 13, 7 millions d’hectares de terres arables, soit plus de la moitié de la Guinée », a indiqué le ministre l’Agriculture et de l’élevage.
« A côté de ça, on a aussi fait le recensement des agriculteurs et des éleveurs. Aujourd’hui, on a une idée du nombre d’agriculteurs, d’animaux et d’où ils se trouvent », a-t-il précisé.
Interrogé sur la campagne agricole, il a fait remarquer qu’avec l’avènement du Comité national pour le rassemblement et le développement, CNRD au pouvoir, il y a eu un changement. « Nous avons compris que l’Etat n’est pas un bon producteur. Et donc, il doit arrêter de produire, mais plutôt de faire produire. »
Dans la même veine, le ministre de renchérir qu’auparavant, l’Etat achetait des tracteurs et lui-même les louait ou les utilisés pour cultiver. « Les 100 tracteurs que l’Etat nous a donné l’année passée, on a vendu 50 à crédit à la population avec un mécanisme approprié. Vous voulez un tracteur de la valeur de 330 millions, vous payez le tiers de la valeur du tracteur. Donc on signe un contrat avec le Fonds du développement agricole, nous, nous mettons un traqueur GPS/système de géolocalisation par satellite sur ton tracteur qui nous dit où se trouve le tracteur, est-ce que ça travaille ou ça ne travaille pas? L’obligation que tu as, c’est de rembourser le tiers que tu as dans trois ans. Nous ce que nous cherchons, c’est à ce que ça sert le pays », a-t-il expliqué.
A ce jour, précise le ministre l’Agriculture et de l’Elevage, 60 personnes ont signé le contrat avec l’Etat. « Le reste, l’Etat a des Centres de Productions de semences, qu’on appelle Centres semenciers, des Écoles d’agriculture, des Centres de recherches… Ces centres ont reçu un tracteur à crédit. Nous sommes en train de sortir de l’agriculture de subventions exagérées à l’agriculture de don. »
Mamoudou Nagnalen Barry de révéler par la suite les magouilles d’un prestataire. « On lui a dit qu’il y a une machine qui est sortie. Il a dit que la machine n’est pas sortie. Il a continué à mentir pendant qu’on lui a dit qu’on a mis des traqueurs sur la machine. C’est lorsqu’il a été appelé et on lui a dit que la machine est dans telle localité, elle a fait tel kilomètre… c’est en ce moment qu’il a compris, qu’il est suivi. J’ai toutes les données satellitaires dans mon téléphone. Il a été suspendu », a-t-il laissé entendre.
Parlant des recettes de la prestation desdites machines, le ministre Barry, a souligné qu’elles sont automatiquement versées sur un compte MTN Mobile Money : « les mouvements des tracteurs sont suivis et cela nous permet de contrôler le carburant », a-t-il dit.
Concernant la moisson et la préparation du sol, il fait savoir également que l’Etat a des machines en location. « Nous avons acheté des machines de moisson, parce qu’il en n’avait pas assez pour compléter les anciennes machines qu’on a trouvé en place. Et on a fait venir l’usine qui produit ces machines pour faire l’état des lieux, les réparées et aujourd’hui, nos parcs commencent à se porter mieux », a conclu le ministre de l’Agriculture et l’élevage.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com