La maison de justice est en train d’être expérimentée en Guinée. Elle se veut une maison d’écoute, d’orientation et tente de traiter les différends à l’amiable. Toujours a-t-on appris de commun accord entre les deux parties.
De l’avis du Coordinateur de la Maison de justice de la région administrative de Kankan, cette institution est sous la supervision des tribunaux de première instance des différentes préfectures implantés dans la région de cette partie de la Guinée. « Notre objectif est de pouvoir rapprocher la justice aux justiciables en menant des activités de vulgarisation et d’information aux populations sur leurs droits et devoirs », a expliqué le Coordinateur de la maison de justice de Kankan, Sékou Condé.
Parlant du déroulement du jugement, il a indiqué que tout se passe gratuitement. « Parce que nous avons à faire avec des populations vulnérables. Avant de renchérir que cela rentre dans le cadre de la gouvernance démocratique, en favorisant l’accès surtout des personnes vulnérables aux connaissances juridiques élémentaires des droits et devoirs et aux valeurs des droits humains par la mise en place d’un dispositif d’alerte, d’écoute et d’appui », a souté Condé.
Ça assure, poursuit-il, un accompagnement juridique et judiciaire des personnes vulnérables en conflit avec la loi et des personnes victimes des violences basées sur le genre. « Cette maison de justice est à la disposition de la population 24h sur 24h et aucun frais n’est payé », insiste-t-il.
Concernant les dossiers déjà traités, le juge de faire savoir qu’une dizaine charges ont été statuées. « Nous sommes en train de s’occuper des divorces, des conflits politiques, miniers, domaniaux, entre éleveurs et cultivateurs, également au niveau de voisinage, de conflits politiques. Cette année, nous avons eu pour le moment cinq conflits que nous sommes en train de régler. Naturellement, tous ces conflits sont réglés à l’amiable. Nous mettons en accord les deux parties en conflits », a conclu le juge Sékou Condé.
Raphaël Katom pour Billetdujour.com
