La cérémonie a été organisée sur initiative du Réseau des Femmes Artisanes Africaines de Guinée en collaboration avec la Coopérative des Teinturières de Kindia.Cette première édition ‘’ Semaine de la teinture’’ est une manière de célébrer et rendre un vibrant hommage aux pionnières fondatrices de l’édifice qui ont marqué l’histoire de la coopérative des Teinturières Guinéennes pour la plupart, à titre posthume. En bref Kindia, la cité des agrumes  célèbre la teinture et l’artisanat, une première depuis la création de cette activité en Guinée. 

Situant le contexte, Hadja Aminata Fatoumata Doumbouya , coordinatrice de la cérémonie et présidente du Réseau des femmes artisans de Guinée a soutenu  que la Coopérative des femmes teinturières de Kindia, fondée en 1960 par le feu président Ahmed Sékou Touré, sous la bannière de Hadja Jeanne Martin CISSE a été un flambeau des organisations féminines de la sous-région, de l’Afrique et du monde entier en permettant la valorisation de la culture africaine. « Si de nos jours, la teinture a été valorisée à travers le monde, c’est parce qu’il y a eu un certain nombre de volontaires qui se sont sacrifiés autrefois pour placer cette activité haute. Il est temps de rappeler qu’on ne peut pas parler de l’artisanat sans parler de la teinture, ni des vaillantes et braves combattantes de la coopérative de Kindia, le berceau de la teinture africaine, du panafricanisme et sa rentabilité dans le monde du textile dont des uns et des autres se servent aujourd’hui sans tenir compte qu’il a existé cette organisation d’autrefois libératrice de la femme guinéenne », a-t-elle expliqué.
Notre combat aujourd’hui, poursuit Hadja Doumbouya est de ramener tout le monde à la source afin de faire bénéficier la chaine teinturière du fruit de leurs efforts mais aussi la valorisée à travers le monde. « Nous sommes convaincues que nous serons supportées par les autorités et les remercions sincèrement pour leur implication. Nous savons pouvoir compter sur elles dans cette noble mission qui est de valoriser et pérenniser la teinture et l’artisanat, notre identité », a-t-elle dit.

En réponse,  Elhaj N’Fansoumane Touréle préfet,  a  soutenu que la coopérative des teinturières de Kindia ne date pas d’aujourd’hui. « Avec cet engagement pour faire renaître les beaux souvenirs du Kindeli, nous, autorités de la région, nous les disons merci. Et, les rappelons que pour réussir dans cette mission, il faut impérativement reposer l’organisation de la profession sur des lois. Je vous prie de toujours les mettre devant. Nous avons des promesses de la part de l’Etat et des bonnes volontés pour vous appuyer. Mais je tiens à vous interpelle une fois de plus, que votre force doit résider dans l’union. Au nom de ma haute hiérarchie, nous serons toujours avec vous pour que cette activité qui est une des valeurs culturelles de notre ville continue à briller », a-t-il promis.

Invité, le ministre d’Etat, de l’Environnement, des eaux et forêt, Oyé Guilavogui a indiqué qu’il est très heureux et impressionné de participer à cette grande cérémonie pour revivre son enfance dans cette belle cité. « Nous avons grandi avec nos mamans qui pratiquaient ce métier. Kindia est la pépinière de la teinture en Guinée voire de l’Afrique. C’est une relance de ce métier d’artisans que je félicite et encourage », a-t-il noté.
Déjà, des avancées, 47 artisanes ont bénéficié des cartes professionnelles délivrées par l’Office national pour la promotion de l’artisanat et, pour la première fois, plus de 300 diplômes ont été décernés. Ces derniers sont des teinturières, scripteurs, tapeurs et attacheurs. En plus, une assurance maladie des acteurs du secteur est déjà projetée.
Moubaillo Diallo pour Billetdujour.com