Candidat à la présidentielle de 2020, Laye Souleymane Diallo est le président du Parti de Liberté et du Progrès, PLP. Au cours de cette longue interview que nous allons partager avec vous, le président du PLP est revenu sur ses débuts et motivations politiques, la situat0ion sociopolitique du pays, ses attentes du Cadre de dialogue. Lisez !
Billetdujour.com :   faites une brève présentation de vous ?
Je suis Laye Souleymane Diallo né à Kankan, chef d’entreprise au Cameroun. Dans le souci de participer à la création d’emplois dans mon pays et favoriser son développement, je suis en train d’implanter une nouvelle société. J’ai commencé à travailler en Guinée Equatoriale après mes études universitaires à Labé. Cinq ans après, j’ai été à Dubaï, c’est de là que je suis venu implanter ma Structure au Cameroun : Une Agence de voyage, du tourisme et puis j’étais dans l’exploitation minière.
 Parlez-nous de vos débuts dans la politique ?
J’ai commencé très tôt par le militantisme avec certains amis quand j’étais à l’université. L’Union pour le Progrès et le Renouveau (UPR), puis le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG). Sincèrement, j’ai eu l’ambition politique dès le bas âge. Ce n’est pas quelque chose qui a commencé aujourd’hui.
C’est après que nous avons créé le mouvement, la Coalition pour le changement patriotique et le renouveau.  A l’université, nous avons décidé de transformer cela en parti politique. L’agrément a été obtenu mais par faute de financement, ce n’est qu’en 2020 que nous avons commencé à se préparer pour les élections législatives et communales mais très malheureusement, nous n’avons pas pu avoir de soutien.
C’est pourquoi, comme nous n’avons pas pu se présenter pendant les élections locales, les instances du parti ont proposé que le PLP soit à la présidence de 2020. J’ai été investi comme candidat. Et, on s’est présenté parce que comme j’aime le dire, mieux vaut se mettre dedans et apprendre aux côtés des ainés que de rester en marge.
La jeunesse a été toujours mis de côté, exploitée comme du bétail électoral et nous, on ne va plus accepter cela. C’est pourquoi, j’ai  tenu représenter cette jeunesse qui souffre, qui manque de repères. C’est un espoir pour dire aux jeunes, nous pouvons aussi être des députés, des maires, président de la République. Il faut donner le ton et c’est ce qu’a fait le PLP afin de pousser les jeunes à être dans la dynamique du changement.
Après cette présidentielle, comment se porte le PLP ?
Il se porte très bien. Nous sommes en train de travailler à la redynamisation du parti au niveau des bases, en réformant ses structures. D’ailleurs, les bureaux déjà validés dans les 33 préfectures   doivent être renouvelés.  En plus passer les élections au niveau des instances.  Nous sommes en train de se préparer des tournées pour rencontrer nos militants qui sont à l’intérieur aussi. Je précise sur les 33 préfectures, le PLP est installé dans 26.  Nos structures dans ces zones sont en train de se décentraliser au niveau des communes, districts, secteurs.
Quelle   lecture faites-vous de la situation sociopolitique du pays ?
Le régime actuel a posé des actes dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations que je félicite de passage.  Et sans oublier le premier geste fait en libérant deux prisonniers politiques. Le Parti de Liberté et du Progrès estime que nous devons plutôt chercher à résoudre les problèmes au lieu de se tirailler sur la scène politique. Je te souhaite que cette volonté se poursuit jusqu’à la libération de tous les détenus politiques.
Un cadre permanent de dialogue vient d’être mis en place. Qu’en pensez-vous de cette initiative ?
Nous avons beaucoup d’espoir que ce dialogue va décrisper la situation politique. Nous pensons que cela va aider les Guinéens à comprendre où nous sommes, où nous allons et comment allons-nous faire. J’en appelle à tous les leaders de faire confiance à ce cadre de dialogue permanent.
Qu’on vienne dire nos frustrations et qu’on essaye de tirer de bonnes leçons pour pouvoir aller de l’avant. Il faut aussi que le président de la République accepte d’appliquer les conclusions qui seront tirées de ce dialogue.
Avez-vous un appel à lancer ?
Oui, un message de paix. Que la population sache qu’un moment dur arrive à tout le monde. Les Etats unis, les pays européens ont connu des moments difficiles.  Mais, nous, en 60 ans, on est pressé d’avoir tout. Non. Il faut que les Guinéens sachent que le développement est un processus. Rien ne se fera d’un coup de ‘’baguette magique’’, le plus d’important, c’est de faire bien ce qu’on doit faire.
Entretien réalisé par Tamoné & Kalan