A l’occasion de la célébration de la Journée internationale pour les Droits des femmes placée sous le thème : «Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 », nous avons donné parole à Madame Haba Elise Koivogui, Directrice Associée More and More. Au cours de cet entretien qu’elle a bien voulu  nous accorder, nous avons des questions  liées à la place, les défis de la Guinéenne dans ce monde des loups où les faibles sont oubliés. Lisez !
Billetdujour.com : Madame Haba, que représente pour vous la date du 8 Mars ?
Madame Haba Elise Koivogui:
La date du 08 mars me parle peu. Parce que cette Journée a été instituée en 1977 dans le but de mettre en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Après 44 ans, on est encore loin du compte ! Nous avons plus de femmes battues, violées ou victime d’inégalité dans leur travail en Guinée. Le 8 mars devrait être une prise de conscience générale sur la condition de la femme !
Quel regard portez-vous sur la place de la femme dans la société guinéenne, (famille, politique, entreprenariat, …) ?
On peut aisément remarquer que les femmes sont plus entreprenantes en Guinée qu’ailleurs car, pour la plupart, elles sont entrepreneuses par amour voire par obligation.
En ce qui me concerne, ce sont les deux. Je ne suis pas née avec une cuillère en argent dans la bouche et je veux avoir un service de table en or pour mes enfants, ça me pousse vraiment à entreprendre.
Bien  que les défis  sont grands, dans l’ensemble, il y a eu des avancées. Mais le travail des femmes reste faiblement valorisé en Guinée et ailleurs en Afrique. Elles subissent toutes sortes de discriminations et violences dans les rapports sociaux malgré l’évolution du monde.
Selon vous, comment la femme guinéenne doit s’affirmer davantage ?
La Guinéenne ne doit pas continuer à attendre qu’on la serve. Elle doit s’intégrer au développement et exiger plus de ressources et d’apprentissages des nouvelles techniques et technologies.
C’est seulement en ce moment qu’elles produiront plus de biens et de services dont les bénéfices profiteront à leurs familles, à l’ensemble des Guinéens.
Pour l’épanouissement de la couche féminine, quel message avez-vous à l’endroit des autorités guinéennes ?
L’Etat  doit cesser d’être un instrument de mis en échec de la prédominassion masculine pour établir une société plus juste entre l’homme et la femme. Il doit œuvrer pour l’élimination de toutes les formes de violences et de discriminations à l’égard des femmes ; veiller à l’application stricte de l’législation en rapport à la question des femmes ; de renforcer la lutte contre l’égalité de droits (l’égalité de considération entre l’homme et la femme, de chance, d’aces à l’emploi, à la formation et aux compétences), …
Propos receuillis par Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com