La délégation de l’Union européenne à travers leur Haut représentant, chargé des affaires étrangères et la politique de sécurité a émis  mardi 27 octobre dernier des réserves par rapport aux résultats provisoires de la présidentielle du 18 octobre 2020. Une sortie que la Commission électorale nationale indépendante guinéenne a eu du mal à digérer. Elle a, à cet effet, ce jeudi, fendu une déclaration répondant à l’UE.
Pour rappel, la déclaration de l’UE  a soutenu que bien que le scrutin se soit déroulé dans le calme mais des interrogations demeurent quant à la crédibilité des résultats, notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et le décompte final des votes.
Ainsi en réponse, la CENI a indiqué qu’elle a appris par voie de presse la Communication du Haut représentant de l’Union européenne relative à la tenue du scrutin présidentiel du 18 octobre et de la proclamation des résultats provisoires du premier tour le 24 octobre 2020.
Avant de signaler de passage qu’elle a noté avec intérêt le caractère pacifique dudit scrutin ainsi que les recommandations contenues dans communication émises par les européennes. « Toutefois, la CENI s’interroge sur le moment de la publication d’une telle déclaration pendant que la communauté internationale et les acteurs nationaux tentent d’apaiser les tensions et amorcer un dialogue », a-t-on lu.
Elle a par ailleurs, rappelé que toutes les opérations liées à l’organisation de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 se sont déroulées dans la transparence et la légalité requises avec l’implication effective des acteurs du processus électoral à tous les niveaux, notamment : les partis politiques candidats, les plateformes de la société civile, les observateurs sous-région aux, régionaux et internationaux. « Il est à noter que les procédures de remontée des procès-verbaux des bureaux de vote vers les commissions administratives de réception et de transmission ont été clairement définies par la CENI, ainsi que les procédures de centralisation des votes dans les circonscriptions. Ces opérations n’ont souffert d’aucune entorse et ce, conformément aux dispositions légales et réglementaires en la matière. Aussi, les procédures de remontée et de centralisation des votes ont été clairement élaborées par la CENI et partagées avec les acteurs électoraux à travers la cellule technique d’action et de suivi du processus électoral et l’organisation des comités inter parties décentralisés dans les sous-préfectures et les cinq communes de Conakry», a souligné la déclaration.
Et de préciser, qu’il n’y a pas d’autres voies légales en ce qui concerne le processus de validation autres que la CENI qui proclame les résultats provisoires et la Cour Constitutionnelle qui statue sur le contentieux et les résultats définitifs. « La Commission électorale nationale indépendante invite la communauté nationale et internationale à faire siennes, les déclarations tant des observateurs nationaux et internationaux, que celles de la mission conjointe CEDEAO, Union Africaine et les Nations Unies ».
Ster Digawé pour Billetdujour.com