A l’occasion de la présidentielle du 18 octobre, des responsables de l’Union des écoles franco-arabes de Guinée, étaient face à la presse.  Ce jeudi, à Kipé, ces dernières ont fait savoir qu’ils ne sont pas pris en compte dans les projets de société présentés par les 12 candidats en lice. D’où leurs cris d’alarme.
« Nous avons constaté qu’aucun parti en lice, n’envisage une meilleure insertion socio-professionnelle des cadres arabisants, ou n’envisage, pas du tout dans leurs projets de société. Aujourd’hui, nous ne sommes pas en bonne position et on continue à nous ignorer.
Allez-y voir à ce jour dans les écoles, il n’y aucun établissement construit de la fondation au sommet. On n’en trouve pas.
Quand vous allez dans les écoles franco-arabes, soit ce sont des anciennes permanences ou qu’elles sont collées aux mosquées. Ça veut dire qu’il n’y a pas d’établissement construit uniquement pour être utilisé comme école franco-arabe», a peint  Docteur M’Bemba  Soumah, chef de Département  Langue Arabe à l’Université de Sonfonia et membre l’Union des écoles franco-arabes de Guinée.
Faisant une comparaison avec un pays voisin, Dr Soumah a indiqué qu’en Côte d’Ivoire par exemple, l’Etat prend en charge des enseignants qui viennent enseigner des matières françaises dans les écoles privées de langue arabe. « Pourquoi cela ne peut se passer en Guinée ? Nous pensons qu’on peut bien le faire. Dans les écoles franco-arabes ici chez nous, même des enseignants de matières non arabiques qu’on envoie n’ont pas de niveau. Ces écoles sont transformées en garage. C’est vraiment difficile aujourd’hui, que ce soit sur le plan administratif, infrastructurel.»

Pour sa part,  Docteur Mohamed Sékou KEITA, membre aussi de l’Union, a soutenu que : « Notre initiative  est un organisme Educatif privé, apolitique et inclusif, en partenariat avec les grandes Ecoles et Institutions internationales spécialisées dans le domaine de l’Education et de l’Enseignement, avec ses structures et ses représentations dans les préfectures et sous-préfectures de la Guinée. Son objectif est de moderniser le processus d’apprentissage pour faciliter l’insertion des cadres arabisants, et garantir leur compétitivité dans le marché de l’emploi ; faciliter la scolarisation des concitoyens qui se trouvent dans des zones très reculées; développer les écoles franco-Arabes selon les normes et les standards internationaux; améliorer les conditions de vie des enseignants dans le sens moral et matériel; fournir un programme d’enseignement qui se base sur le chemin du juste milieu, loin de l’extrémiste, de lutter contre la pauvreté, la délinquance  juvénile, les travers sociaux, le banditisme et la perversion par l’Enseignement et l’éducation , …»
Des sollicitations ont été faites par les conférenciers. Entre autres:  une prise en charge des élèves des écoles Franco-Arabes qui ont excellé dans les examens nationaux de bénéficier des bourses d’études comme c’est fut le cas auparavant ; nommer les cadres qualifiés issus des écoles Franco-Arabes dans les ambassades des pays arabes, valoriser davantage le système éducatif national Franco-Arabes, faciliter la mise en œuvre des manuels scolaires Franco-Arabes, fournir un enseignement et une éducation équilibrée qualifiée au peuple de Guinée et enfin développer les écoles Franco-Arabes selon les normes et les standards internationaux  qui est d’ailleurs  la mission qui s’est fixée cette Union selon ses responsables.

Mobaillo Diallo pour Billetdujour.com