Les conservateurs de la nature guinéenne sont présents dans certaines localités du territoire national à l’image des autres corps habillés.
Si certains accomplissent bien leur mission régalienne, beaucoup estime que parmi eux, certains seraient complices au trafic de la coupe de bois mais également de la chasse de certaines espèces protégées. Nonobstant cette problématique, le directeur de l’Office guinéen des parcs et réserves, le Colonel Saïba Kéïta plaide tout de même pour une meilleure prise en charge de ses agents sur le terrain pour permettre à ces derniers de mieux s’occuper de la sauvegarde de la faune et de la flore.
L’homme de la nature indique que la protection de l’écosystème guinéen doit être un devoir pour tout Guinéen, dans la mesure où que la plupart des fleuves de l’Afrique de l’Ouest prennent leurs sources dans le pays surtout, ajoute-t-il, dans le massif Foutanien. « Sans eau, il n’y a pas de barrage hydroélectrique, et s’il n’y a pas d’eau, on ne peut pas aussi avoir de l’électricité à moindre coût. Donc pour préserver cet écosystème, la valeur fondamentale, il faut planter, il faut conserver, il faut protéger.»
Sur la même lancée, le directeur de l’OGPR déclare que si le chef de l’Etat s’est engagé sur cette ligne, il faut s’en réjouir et lui donné toute la garantie. « En ce qui nous concerne, nous agents conservateurs de la nature, ferons tout ce qui est à notre possibilité pour l’exécution correcte de toutes les mesures dont il va prendre dans ce sens.»
Au sujet de ses hommes à travers le pays, le Colonel Saïba Kéïta souligne que les moyens doivent être mis à la disposition de ces derniers pour mieux accomplir leurs tâches.
Pour lui, la présence d’un seul agent de la conservation de la nature dans n’importe quel village, cela à un effet éducatif. « Donc il faut essayer de les soutenir dans cette activité, parce que les agents conservateurs de la nature qui sont dans les différentes localités du pays manquent de moyens de bord. Nous demandons aux autorités de penser également à l’amélioration des conditions de vie très pénibles que nos éco-gardes qui sont sur le terrain, leur présence seulement suffit pour rappeler aux citoyens qu’ils ne doivent pas couper le bois, ni chasser certains animaux. »
Concernant la complicité de certains d’entre eux dans la coupe de bois, le cadre du département de l’environnement fait remarquer que partout qu’il y a des hauts et des bas. « Peut-être qu’il y a d’autres agents malintentionnés qui agissent de façon malencontreuse dans l’exécution de leur mission. Mais ça, ce ne sont que des petits problèmes».
Raphaël Katom pour Billetdujour.com