A la suite de l’installation du Comité de normalisation, CONOR à la place de la Fédération Guinéenne de football, FEGUIFOOT, nous avons interrogé le consultant sportif guinéen Thierno Saidou Diakité. Avec ce dernier, nous sommes revenus sur les raisons de cette décision prise par la FIFA et à quoi peut-on s’attendre de façon claire. Lisez !
Le Comité de normalisation vient d’être installé. Peut-on savoir les motifs ?
Vous savez la FIFA a pour principe de ne pas souffrir de désordre au sein des Associations qui lui sont affiliées. Pour mémoire, le 28 février 2021, le mandat du bureau sortant de la Fédération guinéenne de football, FEGUIFOOT avait échu. Il était question de convoquer l’assemblée générale élective et chose qui n’a pas pu se faire pour la simple raison que les acteurs de football guinéens ne se sont pas entendus. Parce que la Commission électorale mise en place avait une autre lecture et interprétation des textes de la Fédération, le bureau sortant ainsi que la Commission éthique avaient pour eux. Ce qui a obligé la FIFA, à intervenir du 21 au 24 juin, une mission conjointe est venue à Conakry : CAF-FIFA qui a rencontré les parties concernées, tous les acteurs, y compris les autorités sportives, un rapport a été fait.
Je pense que c’est sur la base de ce rapport que le 28 novembre, on a reçu un courrier pour dire que le bureau du Conseil de la FIFA a examiné les irrégularités et disfonctionnements dans le processus de convocation de l’assemblée générale qui a décidé donc de la mise en place d’un Comité de normalisation avec une feuille de route pour ce comité de normalisation qui a un mandat de 6 mois.
Peut-on savoir le contenu de la feuille de route ?
Entre autres, le Comité de normalisation est chargé de gérer les affaires courantes de la Fédération, examiner les différents textes qui régissent son fonctionnement pour voir s’ils sont en harmonie avec les statuts de la FIFA et de la CAF auxquels nous sommes affiliés, préparer l’assemblée générale élective qui va mettre en place le nouveau comité directeur qui aura un mandat de quatre. Je rappelle que le mandat de ce Comité expirera au plus tard le 30 juin 2022 .
En tant qu’observateur de la vie sportive guinéenne, quel message pourrez-vous donner à l’équipe qui vient d’être installée par la FIFA ?
C’est la deuxième fois qu’un Comité de normalisation est installé chez nous. Entre 2016-2017, lorsqu’il y a eu onze frondeurs au sein du Comité directeur, la FIFA est venue installée un Comité de normalisation.
Des élections ont eu lieu et Antonio Souaré a été élu, président de la Fédération guinéenne de football.
Malheureusement, la fin de son mandat a été émaillée d’une mésentente. C’est ainsi, pour la deuxième fois, un Comité de normalisation est installé en Guinée.
Face à ses réalités qui n’honorent pas notre pays, j’invite les compatriotes qu’ont été désignés cette fois par la FIFA de faire très attention. Parce que je me rends compte que le travail du premier Comité de normalisation n’a pas abouti. S’ils avaient élaboré des bons textes, la confusion n’allait pas se poser au niveau des interprétations. Notamment l’article 33 qui dit : Lorsqu’un candidat à la présidence de la Fédération de football est objet d’une condamnation, il est inéligible pour une période de 5 ans. Or, Antonio Souaré a été condamné par le fait qu’il a été prouvé qu’il était prioritaire d’une société de paris sportifs. Les documents envoyés pour justifier qu’il n’était pas propriétaire n’ont pas convaincu la FIFA. Parce que sur le document de cession, il a dit qu’il a cédé la société à un partenaire, une personne mais malheureusement, le document était daté du 31 septembre alors que le mois de septembre a 30 jours. C’est ce détail qui semble anodin mais qui a attiré l’attention des membres de la Commission de discipline de la FIFA pour lui condamner. Il y a eu un accord d’entente, il a payé une caution pour le fait d’avoir reconnu cette discrétion. Mais la condamnation est restée.
Richard Tamoné & Kalan pour Billetdujour.com