La campagne contre les exploitants de l’or illégaux se poursuit dans les zones minières de la région administrative de la Haute Guinée. Déjà, plusieurs exploitants guinéens et étrangers, accusés de mener des activités illégales ont été interpellés.
« À l’instant où je vous parle dans Mandiana les équipes ont procédé à la saisie de quatre manchines dans les mains d’une personne de nationalité étrangère qui était en complicité avec les autorités coutumières. Ce monsieur et ces autorités coutumières sont à présent dans les mains des forces défense et de sécurité de Mandiana », indique le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé.
Interrogé sur le fait qu’à Siguiri, il y aurait une manifestation en gestation à cause de ladite campagne contre les exploitants illégaux. « Lorsque je suis arrivée à la tête de ce ministère, j’ai été rencontré la plupart des sotikèmo, (patrimarche), les leaders religieux, des femmes de Siguiri, tous ont déclaré que le plus grand service que l’autorité pourrait les rendre est de mettre fin à l’exploitation illégale de l’or qui est en train de detruire notre environnement », déclare-t-il.
« C’est vrai que moi, j’ai agi en tant que pouvoir public, mais la demande est venue de Siguiri. Le sotikimo m’a dit qu’il n’a jamais demandé quelque chose à une quelconque autorité. Mais que ce qu’il demande à l’autorité cette fois-ci, c’est de débarrasser Siguiri de ce qui se passe dans ces carrières: insécurité, crime, exploitation illégale de l’or », cite Mory Condé.
Puis de poursuivre: « Il y a des centaines de machines qui ont été chassées de la République du Mali, aujourd’hui ils sont dans les carrières de la Haute Guinée. »
Avant de préciser ceci: « Ceux qui disent que ça bouillonne à Siguiri, ce sont les exploitants illégaux qui disent que ça bouillonne. Nous n’allons pas arrêter l’exploitation artisanale, parce qu’elle est bien encadrée, mais c’est l’exploitation sauvage qui n’est pas autorisée et qui est en train de détruire notre environnement, c’est ce que nous combattons », martèle le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation.
Vivement que ce combat se pérennise afin que l’écosystème guinéen soit préservé de l’action anthropique.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com