Le week-end dernier, les acteurs du football guinéen ont accordé les violons, ce, après plusieurs mois de bisbille.
La présidente du Comité de normalisation de la Fédération guinéenne de football, Mariama Diallo Sy est revenue sur qui a prévalu l’adoption des statuts sur les fréquences de Fim fm.
L’une des préoccupations que les chroniqueurs lui a posée était de savoir: Les textes étant maintenant adoptés. Qu’est-ce qui change désormais dans les statuts de la Fédération guinéenne de football? »Ce qui change d’abord, c’est une élection par liste. Là, ce n’est plus une personne, c’est une liste maintenant qui va être faite. Ça été un gros problème. Et c’est ça, que les membres statutaires n’acceptaient pas, alors qu’aujourd’hui l’élection par liste est une directive de la Confédération africaine de football, (CAF). Tous les pays vont finir par le faire. Nous avons reçu un courrier dans ce sens et nous leur avons remis », a précisé la présidente du CONOR.
Mariama Diallo Sy de souligner que l’un des articles qui a également alimenté les discussions était celui des ligues régionales. « Ce n’est plus conforme du fait que les ligues régionales fassent parties des membres statutaires. La loi sportive qui a été votée ne le permet plus, parce que ce sont des démembrements. Ce sont des clubs qui jouent, ce sont eux qui doivent être membres statutaires. Cela aussi dérangeait énormément, mais nous avons trouvé un compromis, les nouveaux statuts, vont aller avec les ligues, mais six mois après, l’élection du nouveau comité, cette situation va changer », a-t-elle déclaré.
Poursuivant, dame Sy, a relevé que le respect
du quota des femmes a aussi créé un tiraillement entre acteurs du milieu. « Ils ont dit qu’il n’y a pas de femmes dans le milieu sportif et donc pas de femmes. Là, ça été très dur d’imposer les femmes. Ce n’est pas, parce que Mme Sy est là que la Féguifoot ne va pas respecter le quota des femmes. Aujourd’hui, nous avons au moins 3 places pour les femmes sur 16 membres du bureau. »
« Nous avions proposé l’introduction des indépendances. Des personnes ressources qui ne soient pas dans le milieu sportif direct, mais qui puissent être membres du bureau. Cela a été systématiquement refusé. Ils ont dit que ce sont eux qui investissent dans le sport et donc ce sont eux qui doivent y être », a-t-elle laissé entendre.
Avant de renchérir: « aujourd’hui le sport étant ce qu’il est : un business mondial, un générateur d’idées. Cela allait apporter un plus au foot guinéen. En Côte d’Ivoire, le directeur des impôts est membre de la Fédération ivoirienne de football. Au Sénégal, le vice-président de la Fédération Sénégalaise de football c’est un ministre…. »
Elle a conclu qu’ils ont accepté de lâcher du lest pour avancer: « si sur le 88 articles qui étaient sur la table, c’est le seul qu’ils ont dit non. Vous savez dans une négociation, on laisse pour avancer. Mais j’ai demandé que cela soit dans le procès verbal, parce que pour moi, c’était quelque chose de fondamentale. »
Smkaré Yôgbô pour Billetdujour.com