Dans le souci de promouvoir une culture de prévention, de gestion participative des conflits sociaux entre le Mouvement syndical, Patronat et le Gouvernement mais aussi et surtout de favoriser l’instauration d’une paix durable gage de la stabilité économique et sociale en Guinée, s’est ouvert ce lundi à Conakry, un atelier d’élaboration et d’adoption de la charte nationale du dialogue social. Cette initiative du ministère du Travail et de la Fonction Publique en collaborateur avec le Bureau sous- régional de l’OIT de Dakar à travers le Conseil National du Dialogue Social (CNDS) regroupe une cinquantaine de participants venus de l’Administration Publique, du Secteur Privé/Mixte et du Mouvement Syndical Guinéen. L’objectif de cette rencontre prévue du 11 au 13 septembre 2023, vise à approfondir la réflexion afin d’en faire une charte, document commun et consensuel pour les acteurs du monde de travail en Guinée.
Introduisant les discours, le président du Conseil National du Dialogue Social, Dr Alia Camara a soutenu que le CNDS a engagé un processus de correction dont l’ampleur ne se mesure qu’à l’ambition des partenaires sociaux guinéens contribuant à la consolidation de la paix sociale, gage de tout développement durable. « C’est l’une des raisons essentielles qui justifie la tenue du présent atelier qui se veut être, un cadre unique et exceptionnel d’échanges d’idées et de partage d’expériences pour élaborer et adopter un document, premier du genre dans le Monde du travail guinéen : je veux nommer la Charte Nationale du Dialogue Social », a-t-il précisé.
C’est en toute logique poursuit M. Camara que le C.N.D.S a entrepris suivant les directives du ministre du Travail et de la Fonction Publique, le chantier de refondation du Dialogue Social en mettant en place un cadre d’écoute et de réflexion en faveur des partenaires sociaux pour que désormais, toutes les questions du monde du Travail soient examinées sans tabou, mais également sans heurts. « Les expériences des-uns et des-autres sur les questions de paix sociale, seront d’un atout majeur pour l’élaboration de cette Charte, je n’en doute pas un seul instant », a mentionné Dr Ismaël Camara
Au nom du Patronat, Madame Sylla Maria Diané, la secrétaire générale de la Confédération Générale des Entreprenariat de Guinée (CGE- GUI), a estimé que la Charte Nationale du Dialogue Social doit permettre de résoudre la problématique qui fait en sorte que les conflits, la résilience et la productivité ne soient pas antinomiques. « Si on ne prévient pas les conflits, ils nous occupent, mènent, usent, blessent, fragilisent, rendent vulnérables et ils nous emportent. C’est pourquoi, la CGE-GUI tant la main à chaque acteur concerné pour que la Charte Nationale du Dialogue Social qui sera obtenu à l’issue de ces travaux soit un bréviaire à toute épreuve le monde du travail », a-t-elle expliqué.
Le présent atelier qui va bientôt connaitre les travaux d’élaboration d’un Projet de Charte Nationale du Dialogue Social, ajoute la secrétaire générale de la CGE-GUI, est une activité que son Conseil exécutif apprécie avec un grand intérêt à sa juste valeur. « C’est pourquoi, je me réjouis à l’instant par cette importante rencontre dont le cadre nous offre entre autres aspects des objectifs prioritaires touchant la prévoyance Sociale, de la prévoyance des conflits pour créer un espace de synthèse qui favorise toutes les formes de réglementation en matière de Dialogue Social.
La Charte Nationale du Dialogue Social doit avoir pour finalité un pacte de solidarité indispensable à la cohésion des parties engagées à prendre leurs responsabilités pour fournir une production de qualité par le travail décent », a dit Madame Sylla Maria Diané.
Procédant à l’ouverture des travaux, le ministre du Travail et de la Fonction publique, Julien Yombouno a fait savoir qu’il est impossible d’obtenir de meilleures conditions de travail et de vie sans une implication active de tous les acteurs à travers le dialogue social fécond. « Dans ce programme, le but que nous recherchons est de clarifier davantage les règles de réussite du dialogue social, d’optimiser le fonctionnement des instances du dialogue et de garantir les droits de tous les acteurs du monde du travail de notre pays. Cela est possible par la conjugaison des efforts de l’ensemble des parties prenantes, à savoir le Gouvernement, les employeurs et les employés, dans le cadre d’une vision partagée de l’impératif de stabilité et dont l’architecture repose sur des partenaires engagés et responsables », a-t-il situé.
Clôturant son intervention, le ministre du Travail a félicité le CNDS, son président ainsi que le Bureau International du Travail pour votre dynamisme et tous les efforts déployés dans le cadre de la promotion du dialogue social en Guinée.