A l’instar de leurs coreligionnaires, les chrétiens de Guinée ont célébré la fête de Toussaint le dimanche 1er novembre. Ce lundi était réservé pour la visite des défunts dans les différents cimetières du pays. « Une occasion de prier pour les fidèles du purgatoire , c’est-à-dire les morts qui sont encore dans ce passage entre la mort et le Paradis.»
Dans le plus grand cimetière de la ville de Conakry, dénommé Cameroun, situé dans la commune de Dixinn, un fait a attiré l’attention de notre reporter après la cérémonie de bénédictions des tombes par les religieux. Des mineurs de 8 à 12 ans sillonnaient entre les tombeaux, afin de nettoyer voire laver des tombes. « Vous voulez laver ou nettoyer, vos tombes , nous sommes-là », a fait savoir un mineur avec un seau d’eau et un torchon en main.
Les plus âgés ont de la peinture au lasso pour mettre sur les tombeaux. Les jeunes dames ne sont pas en reste dans cette affaire, elles ont aussi des coquillages sûrement ramassés au bord de la mer, pour se faire de l’argent à l’occasion. « Tonton si vous voulez entretenir votre tombe, prenez ça à 20 000 GNF ?», demandent-elles aux visiteurs.
Une autre catégorie d’une tranche d’âge de 30 à 40 était postée à l’entrée du cimetière avec des bouquets de fleurs bien ornés dont les prix varient entre 15 000 à 25 000 GNF.
La présence des enfants dans cet endroit a eu émis une sexagénaire, assise sur la tombe : « Ah le monde a changé. A notre époque, le cimetière était un lieu mythique, mais ces enfants sillonnent ici avec une aisance qu’on ne peut pas décrire.»
Daré Docour pour Billetdujour.com
