Après s’être révélé aux yeux des Guinéens en affirmant cyniquement qu’« il y a des situations qui justifient qu’on mette les droits de l’homme entre parenthèses » alors même que l’article 8 de la Charte de la transition unilatéralement imposée au peuple de Guinée par le CNRD dispose qu’« aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains », le porte-parole du narco-gouvernement de transition, Ousmane Gaoual Diallo, a définitivement perdu le nord, à l’instar de la boussole de la junte.
Dans une vidéo publiée cette semaine sur les réseaux sociaux, Ousmane Gaoual Diallo est tombé, bas, si bas, que l’on se demande s’il ne serait pas frappé d’un dédoublement de personnalité.
Mais qu’est-on en droit d’attendre véritablement d’un individu sans foi ni loi qui n’hésite pas un seul instant à débiter des contre-vérités tout azimuts sur les réseaux sociaux? Pas grand-chose à mon sens…..
Ne dit-on pas que le pouvoir ne change pas les personnes, il révèle ce qu’elles sont réellement.
À l’épreuve du pouvoir, le Gaoual d’hier est si différent de celui d’aujourd’hui que l’on peut légitimement se demander s’il ne jouait pas de la comédie pure et simple retranché derrière des convictions qu’il défendait bruyamment.
Et d’ailleurs, son passage en prison a permis de déconstruire l’étiquette de Gorkoi Soussai qui lui collait à tort à la peau et dont il s’enorgueillissait lorsque plusieurs de ses codétenus le décrivirent comme constamment en pleurs telle une gazelle effarouchée ou un châton égaré.
Aux dires de Gaoual, l’internet n’est pas un droit.
Une telle aberration, qui dans n’importe quel État sérieux le disqualifierait de ses fonctions, intervient en violation flagrante du droit à la liberté d’expression protégé non seulement au titre de l’article 19 de la Charte de la Transition mais aussi de l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et de l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, traités auxquels la Guinée est partie.L’internet est un droit fondamental tel qu’il ressort des instruments juridiques nationaux et internationaux mais aussi de la jurisprudence de certaines juridictions régionales telles que la Cour européenne des droits de l’homme et la Cour de justice de la CEDEAO.
Il y a lieu donc de rappeler à ce dernier qui ne débite que des contre-vérités qu’une telle sortie médiatique trahit un profond manque de culture politique, juridique et générale…. Ousmane Gaoual Diallo est d’une incompétence illimitée qu’il tente de noyer vainement dans de la grandiloquence et l’irrévérence.
Le voilà tristement démasqué !
L’internet est un droit universel.
Les mesures visant à empêcher ou à perturber intentionnellement l’accès à l’information en ligne ou sa diffusion constituent ni plus ni moins une violation du droit international des droits humains selon une Déclaration de l’ONU en 2016.
Sékou Koundouno, Responsable des Stratégies et planification du FNDC