Ce jeudi, 26 Novembre, l’Association guinéenne des professeurs de français a organisé une conférence-débat sur l’animation de la classe virtuelle suivie d’un concours d’orthographe en ligne et une lecture contrôlée par un prompteur à l’intention des professeurs de français et autres amoureux de la langue française. L’initiative se situe dans le cadre de la célébration de la journée internationale des professeurs de français dont le thème retenu pour cette année est :’’ Nouveaux liens et nouvelles pratiques : projets pour demain’’. En Guinée, la rencontre a été placée sous le thème :« Le professeur de français aujourd’hui » et s’est tenue dans l’enceinte de l’école Harounaya, Bilingue/Bilingual international sise à Petit Simbaya, commune de Ratoma. 
Introduisant ladite cérémonie, Monsieur Alpha Oumar Diallo, le fondateur de l’école qui a reçu les hôtes a indiqué que c’est pour lui une grande joie d’accueillir ce grand monde dans son établissement. « J’ai particulièrement apprécié la nouvelle stratégie de l’enseignement du français et l’utilisation de la nouvelle technologie de l’information et de la technologie dans l’enseignement de cette langue.  Ceci, vient à point nommé. Il est clair que le système éducatif guinéen a voulu mais n’a pu comme il le fallait s’adapter à cette survenue de calamité. Peut-être avec ces yeux perspectifs, le défi sera relevé. Je vous sui en tant que fondateur et je vous souhaite plein de succès », a prié M.Diallo.
Pour sa part, le doyen Amadou Tidiane Traoré, professeur certifié de Lettres à la retraite, président de l’Association guinéenne des professeurs de français a souligné que : « L’importance du français est décisive. Car toutes les autres matières s’enseignent dans cette langue. S’il n’y a pas un minium de maitrises de cette langue, le problème restera entier.   C’est pourquoi, je remercie cette Association   qui cherche aujourd’hui à utiliser tous les moyens pour pouvoir relever le défi. Non pas pour se substituer à l’Etat mais pour l’assister davantage.» Et, poursuivant, M.Traoré a estimé que  les raisons de ce manquement sont multiples. « Il y’a l’effectif dans les salles de classe. On ne peut pas accepter d’enseigner plus de 40 voire 60 élèves, c’est vraiment trop. Il faut qu’il ait plus de salles de classes, que l’Etat construise plus d’écoles ; deuxièmement, avec ces moyens l’information, les enfants et les enseignants tombent dans la facilité en écoutant des radios, en regardant sur l’internet, ce sont des éléments qui conduisent à baisser le niveau. Si le niveau baisse en général, on a souvent tendance à accuser les professeurs mais ils ne sont pas les seuls responsables. La situation fait qu’il faut une nouvelle méthodologie pour pouvoir changer cette réalité positivement », a-t-il fait remarquer.
De son côté, le conférencier, Mazoughou Goépogui, professeur de l’électronique et de l’informatique industrielle, directeur général MAGOE Education technologie éducation a fait remarquer qu’au début de: « l’avènement du numérique en Guinée, le niveau des élèves ne fait que baissé. Le téléphone est utilisé par les apprenants pour se distraire et arrivés à la maison encore, il y a la télé qui les empêcher de réviser. C’est ce qui a fait que nous avons pensé à mettre en place une plateforme qui va vraiment permettre aux enfants de pouvoir transformer leurs téléphones en un véritable outil pédagogique.  Ils pourront apprendre avec partout où ils se trouveront même sans connexion. Autre avantage, les parents vont savoir en temps réel, quelle heure leurs petits doivent aller à la révision, quelles sont les questions qu’on les a posées.  Et, connaitre leurs lacunes.  C’est pour dire que ce numérique ne devrait pas être un frein dans la formation mais un atout pour améliorer la qualité de la formation dans notre pays», a  expliqué M. Goépogui.
Revenant sur les forces de la plateforme MAGOE Education, le professeur de l’électronique et de l’informatique industrielle a ajouté qu’il faut empêcher la pauvreté de vous rendre toujours pauvre. « Ce n’est pas parce que je suis pauvre aujourd’hui, que je dois chercher à être pauvre. Le numérique, actuellement, on le veut où pas, c’est un passage obligatoire. Si quelqu’un justifie le non usage du numérique à cause de la pauvreté, c’est qu’il risque d’être permanemment dans la pauvreté.   Souvent, certaines personnes parlent de pauvreté quand il est question d’éducation. Cette application peut se télécharger à travers playstore en écrivant Magoeeducation,… »
La délibération des résultats a donné trois lauréats dans chaque catégorie et avec des primes d’encouragement des autres postulants.
Très content d’être le premier dans le concours catégorie orthographe, Abdoulaye Baldé dit être honoré.  « J’ai été très satisfait de participer au concours d’orthographe. Le français est transversal. Parce qu’il est utilisé dans l’ensemble des matières. Sans le français, on ne peut pas faire les mathématiques, la physique surtout en Guinée dont il est la langue officielle. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, j’ai décroché le premier prix en répondant à des questions d’orthographe. Mais la lecture et la maitrise de la technologie ont été un atout pour moi», a-t-il notifié.
Cette cérémonie a été clôturée par la remise des prix aux lauréats des différents concours suivie par cocktail.
Mobaillo Diallo pour Billetdujour.com