Manifestement, l’opinion s’accorde à reconnaître que Jean Claude Pivi, alias Coplan, reste un soldat en dépit de tout ce qu’il traîne comme casseroles.
L’homme est devenu connu du grand public vers la fin du règne du général Lansana Conté, précisément à partir des années 2006 et 2007. Toutes les mutineries orchestrées à cette époque, s’il n’en était pas le cerveau, il en était l’un des meneurs, à tel point qu’il faisait peur au régime d’alors et spécifiquement aux officiers de l’armée guinéenne.
C’est pourquoi, quasiment tous les régimes qui se sont succédé après le président Conté (la junte de 2009 avec Moussa Dadis Camara, puis Alpha Condé) l’ont utilisé afin de pouvoir éviter sûrement ses nuisances dans les rangs de l’armée.
Les mutineries des années 2006-2007 et les exactions pour asseoir le pouvoir du Conseil national pour la démocratie et le développement ont finalement rattrapé le soldat-colonel Jean Claude Pivi. Depuis, Coplan est resté pour les organisations des droits de l’homme un seigneur de l’ignominie. Ces dernières lui reprochent de s’être illustré dans des exactions au fil des années.
Toute chose qui le rattrape sûrement aujourd’hui. Le colonel Jean Claude Pivi, au moment où il posait des actes à l’encontre de ses semblables, ne pouvait pas imaginer que cela pourrait se retourner contre lui un jour. Cette leçon de la vie, peu d’individus la comprennent. Sinon, qui pouvait imaginer le scénario où un capitaine Moussa Dadis Camara, Moussa Tiégboro Camara, et Boubacar Diakité alias Toumba seraient jugés et internés ?
Comment a-t-il pu quitter le territoire guinéen, depuis le kilomètre 0 à Kaloum, jusqu’à se retrouver en République du Libéria ? Encore une fois, il a démontré qu’il reste tout de même un soldat aguerri.