Ceci donnera sûrement de leçon aux commis de l’État versés dans le culte de personne. Kandia Mara, comme c’est de lui qu’il s’agit, a déjà pris sa dose. C’est le moins qu’on puisse dire ou écrire.
Sa sortie du 2 octobre dernier par rapport à l’inauguration de la stèle à l’effigie du président de la transition fait un effet de boule de neige. Après les acteurs sociopolitiques, c’est le tour de l’Ordre national des médecins de Guinée (ONMG), corporation dont faisait parti, le défunt Dr Mohamed Dioubaté, retrouvé mort à la maison centrale de Kankan.
Pour l’ONMG, c’est avec consternation et une profonde tristesse qu’il a appris la mort inattendue de leur collègue Dr Mohamed Diabaté. Après avoir été arrêté et détenu à la prison de Kankan, pour avoir dit-on brûlé la photo du président de la transition.
L’ONMG rappelle de passage que leur collègue était un pédiatre et chef de service à l’hôpital régional de Kankan.
Et indique qu’il avait de troubles mentaux. À cet effet, il a donc été interné pendant trois ans au service de psychiatrie de l’hôpital régional de Donka.
Toujours selon l’ONMG cette maladie psychiatrique se manifestait par des troubles de l’humeur et un épisode d’hypomanie. Cette crise d’hypomanie qui survient de façon inattendue pourrait être responsable d’un comportement délictuel.
Puis de déplorer dans la déclaration: « Malgré l’insistance de ses collègues médecins sur la nécessité pour lui de bénéficier des soins, ils lui ont été refusés. Il n’a bénéficié d’aucune consultation médicale encore moins d’une liberté pour incompatibilité de son état mental avec la détention. Il est inadmissible qu’un citoyen de surcroît un médecin soit interpellé, emprisonné sans tenir compte de son état de santé. »
L’ONMG de préciser ceci: « Alors que les circonstances de la mort du médecin en détention ne sont pas encore élucidées, le préfet de Kankan a indiqué que devant les médias que quiconque fait ce qui était reproché à feu Dr Mohamed, ira comme lui. Une déclaration qui indigne l’ONMG. Cette déclare du préfet de Kankan créé des doutes sur les conditions du décès de Dr Mohamed Diabaté et constitue une violation grave des principes d’un État de droit. »
« Demande au procureur de la république près le tribunal de première instance de Kankan d’ouvrir une information judiciaire afin d’éclaircir les circonstances de la mort de Dr Diabaté. Se réserve le droit de constituer partie civile et mettre en place un collectif d’avocats chargés de défendre ses intérêts », a-t-on lu la déclaration des médecins.
Transcription: A-Tchol pour Billetdujour.com