Dans le but de promouvoir un climat de paix sur l’ensemble du territoire national, essentiel à la réussite de toute activité économique, sociale, culturelle et politique, l’Association des opérateurs économiques pour la promotion des prix homologués et la défense des droits des consommateurs en Guinée (ADECOGUI), en collaboration avec certaines ONG locales, notamment l’Association Humanitaire des Commerçants pour le développement communautaire, s’engage à sensibiliser les jeunes vivant le long de la route Le Prince, de Kagbelen à Hamdallaye. L’objectif est de faciliter leur insertion afin qu’ils quittent la rue pour un avenir meilleur, débarrassé de toute forme de violence. Ce consortium compte déjà sur le soutien du CNT, du gouvernement, de partenaires tels que le Système des Nations Unies ainsi que de toutes les personnes de bonne volonté. Cette initiative a été présentée ce dimanche 5 octobre 2024 au siège d’ADECOGUI, situé à T8. Pour sa mise en œuvre, les porteurs du projet comptent impliquer tous les acteurs vivant le long de cet axe, y compris les autorités, les chefs religieux, les commerçants, les leaders des jeunes et les syndicalistes.

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À la sortie de cette réunion, le président de l’ADECOGUI, Mohamed Lamine Diallo, a fait savoir qu’étant conseiller chargé des relations avec le secteur privé auprès du président du CNT, Docteur Dansa Kourouma, il a la confiance de ses pairs commerçants et opérateurs économiques. « Partant de cette confiance, nous avons décidé de nous unir pour appeler nos frères, sœurs et fils à la paix. Parce que si vous entendez riche, pauvre, officier et sous-officier, c’est tout simplement parce qu’il y a la paix. Elle est l’élément essentiel de notre existence.»

Ceux qui vivent ou ont des affaires dans cette partie de Conakry, a-t-ilajouté sont exposés à de nombreuses difficultés. « Ici, à la moindre manifestation, tout est paralysé et les activités ralentissent, voire s’arrêtent totalement, avec la crainte de voir son commerce pillé. Les membres d’ADECOGUI, dont le siège est au niveau de T8, sont parfois obligés de rester et de travailler à distance les jours de manifestation. Pire encore, comme je l’ai mentionné plus haut, les écoles sont souvent fermées alors que les enfants des autres communes étudient. Un autre problème qui passe inaperçu est le nombre élevé d’immeubles sans preneurs. Tout simplement parce que les gens ont peur » , a-t-il dénoncé.

Poursuivant son intervention, Elhadj Lamine Diallo a fait savoir qu’ADECOGUI et certaines structures des opérateurs économiques ne sont pas à leur première activité pour assurer une stabilité dans cette zone, plus connue sous le nom de l’axe. « Dans les années 2007, avec nos conseils et autres sensibilisations, nous avons réussi à changer le comportement de beaucoup de jeunes. Parmi eux, il y a des grands maîtres coraniques, des imams, des ouvriers… C’est pour dire qu’avec du soutien, il est possible de construire l’avenir avec ces jeunes », a-t-il ajouté.

Sur la même lancée, El Hadj Mouctar Bah de l’Association Humanitaire des Commerçants a estimé que toute action visant à rétablir la paix dans cette zone est vraiment à saluer. « Nous souffrons ici. Quand vous vous rendez la nuit sur la route de Lambanyi à Kipé, vous allez penser que les gens ne dorment pas. Ce sont des zones animées avec moins de problèmes et un climat des affaires bien développé grâce évidemment à la stabilité. Comme on le dit, l’argent n’aime pas le bruit. À cet endroit, les immeubles ne chôment pas. Contrairement à l’axe où on trouve difficilement des preneurs » , a-t-elle déploré.

A rappeler, ADECOGUI attend déjà l’appui technique et financier du CNT pour exécuter une autre activité sur la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution, dont les zones et les acteurs  chargée d’exécuter les travaux sur le terrain sont identifiés.

Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com