La prière de l’Ave Maria (Je vous salue Marie) est composée de trois parties :
📍1- La salutation de l’Ange Gabriel : « Je vous salue Marie, comblée de grâces, le Seigneur est avec toi. » (Luc 1, 28)
📍2- La salutation d’Elisabeth : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes et, Jésus, le fruit de vos entrailles est béni. » (Luc 1, 42)
📍3- Une invocation de l’Eglise, comprise plus tard : « Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen »
L’Eglise a approuvé cette prière dans son intégralité (telle que nous la connaissons maintenant) en 1568 (il y a 458 ans). Mais, les formules qui s’y trouvent sont des formules très anciennes. A Nazareth, on a trouvé « Xê Maria » (Je vous salue Marie) dans le lieu où se trouvait la maison de la Sainte Famille.
En Egypte, on a aussi trouvé un texte très ancien qui dit : « Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes et béni est le fruit de vos entrailles, parce que vous avez conçu le Christ, le Fils de Dieu, le rédempteur de nos âmes. »
La première partie de cette prière se diffusa partout, grâce à la piété populaire. Et, peu à peu, on y ajouta « Priez pour nous, Amen » ; « Priez pour nous pécheurs. Amen ». « Sainte Marie, priez pour nous. Amen.»
Je retiens que la structure du « Je vous salue Marie » illumine toute prière chrétienne. La première partie est une hymne de louange vers le Ciel, elle proclame les merveilles de Dieu envers Marie. Nous la devons à l’Ange Gabriel et à Élisabeth (sous l’impulsion de l’Esprit Saint).
La seconde partie fait allusion aux tragédies de la terre que sont le péché et la mort. C’est la conscience de notre fragilité, et notre incapacité à avoir le salut de nos propres forces. Mais pour Dieu, notre fragilité est assumée dans une de ses créatures : Marie. Amen signifie « qu’il en soit ainsi »: qu’il nous arrive aussi d’être aidés et sauvés.
Abbé Gustave Prao