Ce mercredi 16 octobre, le procès de l’honorable Damaro Camara, Michel Kamano, Zenab Camara et M. Kim, accusés de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, corruption, prise illégale d’intérêt et complicité, est entré dans sa phase de plaidoiries et réquisitions devant la Cour de Répression des Infractions. Après plus de deux ans de débats, l’agent judiciaire de l’État, Me Baben Camara, a exposé les enjeux de cette affaire.
Selon ce dernier, les prévenus, en tant qu’anciens législateurs, devaient connaître la loi. Il a réfuté les justifications de Michel Kamano sur l’utilisation des 15 milliards de francs guinéens, notant des incohérences avec les documents bancaires de l’Assemblée nationale. Kamano avait affirmé que les fonds étaient alloués à divers usages, mais l’agent judiciaire a relevé des contradictions entre les récits des prévenus et les pièces comptables.
L’avocat de la partie civile a insisté sur l’absence de preuves solides pour les déclarations des prévenus, indiquant que seules 291 millions de francs avaient été utilisés de manière régulière, le reste étant détourné. Les accusations de corruption contre Amadou Damaro Camara ont été renforcées par le fait que le contrat avec M. Kim n’avait pas suivi les procédures de passation de marché public.
Amirou Diallo pour Billetdujour.com