Situé au cœur de la capitale guinéenne dans le quartier Sandervaliya, commune de Kaloum. Le musée national de Guinée date de l’époque coloniale, malgré quelques retouches qu’a connues l’institution, il reste encore beaucoup à faire.
L’anthropologue guinéen, spécialiste en gestion du patrimoine culturel, Dr Ismailou Baldé revient sur ce qu’il reste confronter. « En termes de ressources humaines, nous manquons du personnel, le musée ne recrute pas. Ceux qu’on nous envoie parfois, ce n’est pas facile de les fidéliser, ils restent un peu et passent par d’autres moyens pour rejoindre d’autres départements », a déclaré l’anthropologue.
Pourtant souligne-t-il régulièrement des cadres partent à la retraite.
L’autre volet des difficultés qu’il a énuméré est celui des infrastructures. « Techniquement, quand on voit le musée, en termes de superficie et de salles, on pense que tout y ait, mais en termes de conservation, nous avons de sérieuses difficultés. Parce que cet établissement au départ n’était pas conçu pour être un musée, c’était un garage d’une compagnie d’automobiles », révèle Baldé.
Il est question aujourd’hui, poursuit-il de retravailler ces locaux, voire les reconstruire pour que nous puissions garantir la conservation aux collections que nous avons. « Nous avons sérieusement besoins d’un apport d’ordre financier et matériel, afin de pouvoir bien collecter et sauvegarder le patrimoine culturel et historique du peuple de Guinée », a-t-il sollicité.
Patchgnick Katom