Le directeur national des voiries urbaines au Ministère des travaux publics, Naby Conté a été interrogé par nos confrèresdes médias publics sur certains chantiers ouverts dans la capitale Conakry tout comme à l’intérieur du pays.
D’entrée de jeu, il est revenu sur certains manquements liés à la construction des chaussées. « Les profanes ne comprennent pas souvent certains faits. Par exemple, les eaux qui stagnent sur la chaussée sont dues à la fermeture des exécutoires naturels, cela est causé par la construction anarchique, ce qui empêche l’eau de se drainer vers le point bas, qui est la mer. C’est pourquoi, les gens ne doivent pas se lever un jour, pour aller construire, il doit toujours se référer au Ministère de la ville et de l’aménagement du territoire. »
Concernant les facteurs de dégradation, le DN des voiries urbaines de laisser entendre que le facteur principal reste le passage des poids lourds. « On construit une route à l’aide des normes, le dimensionnement des chaussées se fait à 13 tonnes. Mais on a remarqué que ces derniers temps qu’il y a des gros porteurs qui vont jusqu’à 20 tonnes. Ce qui du coup dégrade les routes. Certains disent que nos routes n’ont pas longue vie. Vous savez normalement, les grandes charges doivent être transportées sur des voies ferrées, mais chez nous, tout se passe sur ces routes. C’est ce qui provoque la dégradation.»
Un autre facteur est lié aux impacts des habitants surtout de Conakry. « Dans certains quartiers de la capitale, les citoyens ont transformé les caniveaux en des dépotoirs. Ils attendent le moment des pluies pour venir jeter leurs ordures dans les caniveaux. »
A la question de savoir les raisons du retard des travaux d’entretien avec le bétonnage, notamment au niveau du Rond-point de T6 sur la route Leprince, ce cadre du Ministère des travaux publics répond que quand on entreprend des travaux, il y a beaucoup d’aléas qui rentrent en jeu. « Ça peut être budgétaire, mais aussi technique ».
Sur les autres chantiers, Naby Conté a fait remarquer qu’il y a la réhabilitation de 67 kilomètres de la voirie urbaine de la capitale, dont celui de Donka. La construction de deux échangeurs de Kagbélen et du Km 36. « Ce sont ces travaux qui ont commencé sur la route de Donka et sur la route de Kendèka (Matoto) ».
Parlant de l’arrière-pays, le technicien des TP de préciser que 45 kilomètres doivent être construire en Moyenne Guinée, 30 Km en Guinée Forestière et 30 autres en Haute Guinée. (Images samba Sow)
Raphaël Katom