Le célèbre artiste malien, Salif Kéïta a été l’invité d’une émission culturelle animé par Joe Farmer de la Radio France internationale, Rfi. A cet effet, il a été interrogé sur des musiciens de grande renommée qui viennent de quitter ce bas monde : Filu Kunté du Nigéria, Manu Dibango du Cameroun, Mory Kanté de la Guinée… « C’était vraiment des personnes très importantes pour la musique africaine. Je peux toujours porter la responsabilité de parler à leur place, mais je ne serai jamais comme eux, parce qu’ils sont irremplaçables », a fait remarquer Salif Kéïta.
L’animateur lui a par ailleurs demandé, ses impressions par rapport à la participation d’un projet artistique avec la Béninoise, Angélique Kidjo, mais également Boncana Maïga, le Malien. « Ce genre de projet me permet d’avoir de l’expérience et être avec les amis, surtout avec Angélique Kidjo, c’est une sœur. A n’importe quelle heure de la journée, si elle m’appelle, je viens. Et Boncana Maïga, c’est un musicien qui a de l’expérience, il a étudié la musique à Cuba et il a toujours milité pour la musique africaine», a soutenu Salif Keita.
Est-ce que les musiques africaines sont toujours mal représentées dans le monde ? « Ça dépend ceux ou celles qui les portent. La musique africaine a besoin d’être beaucoup plus précises, on a besoin de l’installer à jamais. Regarder la musique cubaine, ça n’a jamais changé, il y a eu de reggae, le fun, de rap… mais elle n’a jamais changé à Cuba. Les cubains adorent leurs musiques. Moi, j’aimerais bien que la musique africaine soit comme ça. Qu’on ne soit pas là qu’au moment seulement des succès et après, on abandonne. Nous devrions rester purement africain », a-t-il estimé.
Backtoumbla pour Billetdujour.com