A en croire les spécialistes en la matière, le phénomène de viol existe depuis belle lurette. Mais ce sont les alertes des Organisations non gouvernementale à travers les médias qui mettent les sales besognes de certains citoyens à la place publique. Le manque d’éducation des jeunes  est  une  raison avancée par une bonne partie de la population.
« On accuse les jeunes filles qu’elles s’habillent mal, que c’est pourquoi elles sont violées mais ce n’est pas le vrai», a tranché la présidente du Collectif des jeunes filles leaders de Guinée (CJFLG), Kadiatou Konaté.
Selon cette dernière , si les jeunes garçons sont éduqués et que les jeunes filles sont protégées, nous allons pas assister à toutes ces bêtises que nous sommes en train de vivre, soutient-elle. Pour cet activiste, la sensibilisation au niveau des parents sur cette question et les plaidoyers au sein de la justice pour l’application stricte de la loi sont entre autres à ce jour leurs préoccupations. « Afin de limiter les cas viols dans nos foyers».
De son côté, le Commandant de la Brigade spéciale de la protection des personnes vulnérables au Haut commandement de la gendarmerie nationale, Adjudant-chef, Bernard Tinguiano de laisser entendre que les profanes penseraient que cette réalité  prend de l’ampleur. « Ce n’est pas que le phénomène est en train de prendre de l’ampleur, mais c’est parce que les gens ont commencé à rompre le silence. Lorsqu’un enfant est violé, le fait qu’on en parle, la population sait déjà, c’est quoi le viol. Ce fait a toujours existé mais auparavant ça se réglait en famille autour des chefs religieux ou coutumiers… », a fait remarquer l’homme en uniforme.
Le gendarme d’ajouter : « les gens ont commencé à comprendre que cette question de viol existe. Nous sommes envahis à cause de ces dénonciations à la presse », indique-t-il.
Aucune couche n’est épargnée : mineurs, femmes âgées, personnes infirmes, de femmes en état de famille.
« On a constaté que le plus souvent le violeur n’est pas loin, il est toujours proche. Tous les dossiers sur lesquels, on a eu à travailler ces derniers temps. Ce qui est vraiment regrettable, c’est qu’il y a toujours un lien entre la victime et le violeur », précise-t-il.
Le Commandant de la Brigade spéciale de la protection des personnes vulnérables d’interpeller les chefs de famille à cet effet.  « Il faut vraiment veiller sur les petits enfants par rapport aux proches , aux outils informatiques et de communications.

Il y a certains parents qui attribuent leur petite fillette à un homme étant leur mari dans les concessions. Ce sont des choses qu’il ne faut pas accepter, une petite fille ne peut avoir un homme de 40 à 50 ans comme mari , ce n’est pas possible », déclare Adjudant-chef Tinguiano.
Il convient de rappeler que ce service vient d’être érigé au sein du Haut commandement de la gendarmerie nationale vu l’ampleur que prend de plus en plus l’agression sexuelle dont est victime la couche féminine . Déjà 16 cas ont été traités par ledit service au courant du mois de juin 2020.
Richard TAMONE pour Billetdujour.com