Visiblement les anciennes pratiques dénoncées lors de la prise du pouvoir du chef de la junte, le colonel Mamadi Doumbouya refaient de plus en plus surface.
À l’image des marchés publics gré à gré que se livrent certains lieutenants du Conseil national du rassemblement pour le développement, (CNRD) au sein des différents départements. Notamment aux Télécommunications et de l’économie numérique, un ministère dirigé par le porte-parole du gouvernement de la transition, Ousmane Gaoual Diallo.
Un fait que le président du Front national de développement, (FND) Alhousseiny Makanera Kaké a voulu réagir. À l’en croire, bien qu’étant allié de la mouvance présidentielle/Alpha Condé, il s’était opposé à certains marchés gré à gré: « moi je m’étais opposé. La même chose à l’Assemblée nationale quand j’étais député national. »
Poursuivant, il a indiqué que si la loi a interdit le gré à gré: « c’est parce que, ce n’est pas bon pour le peuple, si ça devient la règle, ça veut dire que c’est le peuple qui va en souffrir », a-t-il précisé sur les fréquences de Fim fm.
Réagissant à la sortie du ministre porte-parole défendant ladite pratique: « Si j’ai bien compris l’explication du ministre Gaoual, c’est comme si le gré à gré, c’est une loi dont le seuil est fixé à 10%, non. Le principe fondamental, c’est la concurrence, c’est ce qui permet au peuple de gagner sur le marché. Maintenant assorti d’une condition s’il y a extrême urgence. Et les 10% qu’on dit, c’est que même s’il y a urgence des urgences, mais vous ne pouvez pas passer le marché au-delà de 10% », a-t-il fait remarquer.
Sur la même lancée le président du FND de conclure en ces termes: « À chaque fois qu’il y a de marchés gré à gré, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a un fort risque de surfacturations. C’est pourquoi, le législateur a prévu quand tu gagnes ce marché, il faut publier ton bilan pour qu’on sache les prix de revient, cela permet de savoir quel est la marge bénéficiaire », a-t-il conclu.
Kak’tch pour Billetdujour.com