Bien sûr, un magistrat à l’image de Kèlèfa Sall pour simplement dire rien que le droit. Puisque les chefs d’accusation du procureur de la République près du tribunal de première instance de Dixinn sont connus et des pratiques d’un autre âge également connues du grand public.
Et le hic demeure toujours, en dépit que les hommes changent à la tête de la République de Guinée. Et ce n’est déjà un secret pour personne que ledit TPI est connu pour être l’établissement judiciaire où les dossiers orchestrés par les commis de l’Etat sont envoyés.

Au temps du régime déchu, le tribunal de Dixinn n’avait pas son deux dans le montage des dossiers de poursuites contre les acteurs de la société civile guinéenne qui se levaient contre le Troisième mandat d’Alpha Condé. Un célèbre procureur a laissé tristement d’ailleurs son nom dans l’opinion.
À l’allure où le gouvernement de la transition resserre l’étau sur tout ceux qui lèvent le doigt pour dénoncer des façons de faire rétrogrades. À cet état de fait, des hommes qui interprètent nos textes de droits vont-ils, se permettre à faire revenir à la case du départ le peuple martyr guinéen. Alors qu’il y a deux ans, disons à quelques jours de la prise du pouvoir par le Comité national pour le rassemblement et le développement, (CNRD), ils (magistrats) ont fait le mea maxima culpa devant le président de la transition, le colonel, non  j’allais dire le général Mamadi Doumbouya et le peuple de Guinée: qu’eux les magistrats que la société guinéenne a confié la loi Fondamentale à interpréter pour son bien et celui de la nation de dire la vérité rien que la vérité qu’il pleuve ou qu’il neige. Laissant entendre qu’ils (magistrats) n’étaient pas libre. Sont-ils maintenant libres? Une autre préoccupation!
En tout cas, l’opinion bien averti sait tout de même, très peu de magistrats résistent ou continueront à résister à  l’intrusion toujours de l’exécutif dans le judiciaire. Puisque le peuple, excusé de peu certains cadres guinéens s’intéressent plus au bas ventre que de rentrer dans l’histoire avec les honneurs. Et comme, on parle de l’exercice du droit, conformément bien sûr aux dires du droit, dans l’histoire récente de la République de Guinée, un homme a inscrit son nom au panthéon dans l’exercice de sa fonction: le magistrat émerite Kèlèfa Sall, ancien président de la Cour constitutionnelle. Ce dernier, contre toute attente à surpris plus d’un, en faisait une sorte de prophétie. Connaisseur bien évidemment les combines savamment orchestrées dans les palais en Afrique et singulièrement la Guinée. Le magistrat Sall a conseillé lors de la prestation du président déchu Alpha Condé de ne pas emprunter « les chemins interdits en démocratie ».
Le pauvre Kèlèfa Sall paiera les frais de sa franchise. Il est parti à jamais, mais il sera toujours présent. L’opposant historique Alpha Condé n’a eu l’amabilité d’appliquer les conseils du magistrat Sall. Conséquence, il a été évincé du pouvoir.
Décidément, ce pourquoi, les maîtres des lieux ont brandi pour prouver du changement du régime. Les mêmes maux se sont revenus parmi nous encore de façon inouïe. Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, Sékou Jamal pendessa en est une des victimes.
Son cas inquiète plus d’un d’ici et d’ailleurs, des organisations de droits humains se sont déjà prononcées, en condamnant l’acte.
Cette incarcération du Syndicat n’est pas sans conséquences. Et le sujet qui taraude dans l’esprit de moults observateurs, est de savoir si des « jeunes » magistrats qui prennent la relève de l’appareil administratif judiciaire vont-ils se permettre de jouer le jeu diable?
Nous espérons que beaucoup parmi eux aient le souci de rendre service à la maison commune des Guinéennes et guinéens et non au service d’un homme  à l’image de Kèlèfa Sall, pour le bien du Guinéen lambda.
Pour ce faire, ce, dans un délai raisonnable, le dossier du général du SPPG va être diligenté, afin que le droit soit simplement dit. Et c’est ce que les syndiqués du SPPG reclament.
N’sak yibè kôsû!
A-Mantcho pour Billetdujour.com