L’ancien président de l’Assemblée nationale de la Côté d’Ivoire, Guillaume Soro était l’invité d’une émission des grandes gueules. Ce lundi, 14 août a été interrogé sur l’actualité du moment de son pays mais également de la sous-région. L’ex allié du président de la République de la Côte d’Ivoire, Alhassane Dramane Ouattara n’a pas occulté au cours de cette émission sa mésaventure lors de son passage en 2019 en Guinée.
« En 2019, je devais me rendre à Conakry pour la dédicace d’un livre qui m’était consacré. Et quand la note a été faite de ma venue à Conakry, M. Ouattara (président de la Côte d’Ivoire) est rentré dans une colère noire. Il a appelé son homologue à qui, il a formellement déconseillé sinon interdit de me recevoir. J’ai été un peu malheureux de constater un tel acharnement du président Ouattara, pourtant quand il était dans l’opposition, il se faisait recevoir par les chefs d’Etat africain, sans que cela ne pose un problème à Laurent Gbagbo, (ancien président de la CI) », a rappelé l’ancien premier de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro.
Selon Soro, dès l’instant qu’il ait constaté de l’hésiter dans les couloirs du palais Sékhoutouréya, il aurait du coup décidé de ne pas forcer la situation. « A partir du moment où j’ai senti de l’hésitation à Conakry, je n’ai pas voulu en rajouter à l’embarras du président Alpha Condé. Je me suis personnellement interdit de lui adresser la parole », a-t-il précisé.
Concernant l’affaire de Troisième mandat, il a dit ceci : « Il a décidé de faire un Troisième mandat dans les sillages du président Ouattara, c’est au peuple guinéen d’apprécier. En tout cas, en ce qui concerne la Côte d’Ivoire, je suis fondamentalement et résolument contre la violation de la Constitution de la Côte d’Ivoire. Je suis contre le Troisième mandat du président Ouattara et je l’ai fait savoir », a-t-il souligné.
Parlant de la situation que traverse le peuple de la République du Mali depuis le renversement de l’ancien président, Ibrahima Boubacar Kéïta, l’ex chef rebelle a indiqué que la prière des ressortissants de
l’Afrique de l’Ouest est que le Mali s’en sorte avec une transition crédible. « Que les filles et fils du Mali puissent se retrouver dans le cadre d’un processus de transition pour relancer ce pays qui est
cher à la sous-région ».
L’opposant ivoirien a renchéri que les sanctions dit-il, unilatéralement prises lors du sommet par le président Ouattara n’étaient pas opportunes. « Ils n’ont même tenue compte de l’aspect humanitaire dans toute prise de sanction. Et ça, Ouattara ne s’est pas montré sage. Ce n’est pas le peuple malien qu’il faut sanctionner. J’ai été heureux que le président Macki Sall, qui portant est plus jeune que Ouattara est compris qu’il faille alléger ces sanctions, dans le sens d’humaniser la punition qu’on a voulu donner au Mali », a conclu Soro.
Marcelin Kasingui pour Billetdujour.com