Ils ont fait cette révélation au cours de la conférence de presse animée à Kipé/Ratoma à la maison de la presse, ce jeudi. Le Collectif des Avocats des membres de l’UFDG et de l’ANAD ont profité de l’occasion pour pointer du doigt certaines violations du code de procédure pénale par des magistrats, notamment du parquet et des officiers de la police judiciaire.
L’avocat de la défense, Me Mohamed Traoré a indiqué que les enquêtes ouvertes à l’encontre de leurs clients montrent qu’aucune arme n’a été présentée à qui que ce soit. « La police n’a même pas dit qu’elle a procédé à des percussions ou à des saisies. Enfin de compte, comme elle n’avait rien d’autres éléments sous la main, elle s’est contentée de rentrer dans les pages facebook des uns et des autres pour imprimer, comme pour dire, vous avez dit ceci et cela », a souligné l’ancien Bâtonnier du barreau de Guinée, Me Traoré.
De son côté, Me Pépé Antoine Lama de revenir sur la déclaration du procureur de la République, près le tribunal de Dixinn du 10 novembre 2020 dernier. Il a indiqué que ladite communication de ce dernier
reprochait à Ousmane Gaoual, Mamadou Cellou Baldé, Aboulaye Bah et Etienne Soropogui d’avoir proféré des menaces et portée atteinte à l’ordre public. « Mais curieusement, la police et devant le magistrat, l’instruction a été bafouée. Ils sont partis au-delà des deux chefs
d’infractions qui étaient consignées, prévues dans le communiqué de M. le procureur », a déclaré Me Lama.
A l’en croire, tout au long de l’enquête, la police n’a jamais présenté une seule arme à un de leurs clients. « Pour dire que cette
arme que vous avez fabriqué ou que c’est cette arme que vous avez stockée, il n’a jamais été établi dans ce dossier un quelconque procès-verbal de percussion admettant que des armes ont été saisies au domicile d’un de nos clients.»
Toute chose qui les a amenée à faire remarquer que ledit dossier est vide. « C’est un dossier monté de toute pièce. Face à une justice sérieuse, on n’hésitera pas à relaxer purement et simplement nos clients».
