Explosion du compteur électrique d’EDG chez Moïse Sidibé.
Le jour la publication de article : Problématique de l’électricité « Qui a peur des compteurs prépayés ? », une double explosion a été enregistrée chez son auteur, au quartier Yattaya T-6. Deux explosions à intervalle de quelques minutes et curieusement circonscrites à l’intérieur de compteur sans toucher les installations domestiques. Qu’à cela ne tienne, elles ont causé un grand émoi, ce qui fait poser des questions sur la responsabilité des incendies provoqués par court-circuit un peu partout. Quelques jours avant l’explosion, des agents d’EDG étaient venus rendre visite à ce compteur, l’ont-ils bidouillé ? Quoi qu’il en soit, l’idée des compteurs prépayés crée la phobie chez les consommateurs et ne plait pas aux prévaricateurs d’EDG. Voilà des cris et plaintes d’un peu partout contre les factures de plusieurs millions. Les Guinéens pensent que ça n’arrive qu’aux autres. Quand un journaliste a été passé à tabac et gardé dans les geôles des services spéciaux de Tiégboro pendant 9 jours avec un rasage de crâne( mode carrefour) pour avoir sonné l’alerte contre l’intention de Dadis de confisquer le pouvoir, aucun leader n’avait levé le petit doigt.
Ils ont tous été passés à tabac au stade du 28septembre et rasés à l’hôpital. On ne peut s’empêcher de se réconforter de ne pas avoir été le seul à être rossé par la racaille présente actuellement au procès des Moussas. Il en est exactement de même avec les factures fantaisistes. Vive le compteur prépayé, donc !
Ce manque de solidarité ne peut être remédié que quand l’éducation civique sera prise en considération. Kalifa Gassama Diaby avait raison de commencer par le haut puisque la ministre Louopou Lamah s’est montrée déterminante dans la lutte contre les boissons énergétiques 24 H, mais il y a aussi des boissons alcoolisées, des usines d’eau minérale, de lait et yaourt mal conservé. Et le laboratoire de contrôle de qualité de Matoto, fonctionne-t-il ? Que se passe-t-il encore avec les cliniques privées sans agrément …
On nous signale qu’il se passe quelque chose d’anormal à la commune de Matam dans le paiement des pensions. Des retraités à bout de souffle poireautent sous le soleil tandis que les payeurs s’égaient sous le climatiseur au téléphone ou à trier les bulletins de leurs favoris moyennant 5000 ou 10000 fg. Des altercations y ont eu lieu ce jeudi 23 mars. La colonelle devra avoir une oreille de ce côté pour faire cesser cette arnaque, et on a remarqué la présence d’un journaliste de la RTG qui s’en était allé sans voir ni entendre …
Problématique de l’évacuation des déchets de Conakry, problème insoluble
Un casse-tête de jour en jour de plus en plus grandissant. On nous apprend qu’en 1885 Conakry comptait 300 habitants. En 1889 elle comptait déjà 3.594 habitants. Entre 1961 et 1965, le tour de Conakry suivait la route du Niger, tournait à Madina et à dixinn pour revenir au point zéro, au port, un camion de « Gnogué-Tombo » venait à la Cité douane ramasser les ordures domestiques, un camion cureur-balayeur-aspirateur arrosait, ramassait tout sur la chaussée. En 1966-68, Conakry s’élargissait à Matam-Gbessia et Dixinn-Tayouah et comptait dans les 200 mille habitants, le service de la voirie publique peinait à exister.
De nos jours Conakry est devenue tentaculaire jusqu’à Kagbélén-36 avec une superficie de 308 km², dit-on, et compte environ plus ou moins 2 millions d’habitants dans 5 communes dans un découpage arbitraire. Les plus petites communes ont deux ou trois marchés de production d’ordures et de rejets qui demandent d’être évacués et transportés.
Dans les années 80, on a entendu que la voirie de Tokyo dépensait 10 millions de dollars par mois pour le ramassage des ordures.
Dans les années 1990, les années du premier ministre Berlusconi, Rome était débordée d’ordures par faute de moyen. Les Italiens déversaient les ordures chez leurs voisins en catimini…
Avec le nombre de marchés qui augmentent à Conakry, des petits dépotoirs poussent partout, l’incinération des ordures pollue par des fumées toxiques dans toutes les communes. La décharge choisie sur le site réservé de la compagnie minière dans les années 79-80 à cause de sa proximité est sursaturée. Les populations qui ont squatté les environs ont fait la course à l’occupation anarchique avec les ordures incompressibles. Ces populations ont été victimes en 2017-18 de l’effondrement d’une montagne d’ordure sur leur habitation. Le grotesque est que certaines presses avaient pris parti pour les squatteurs contre le gouvernement et exiger des indemnisations. Indemniser les occupants illégaux ? Voilà que les femmes sortent des marchés pour occuper les chaussées à leur risque et péril. Elles exigent que l’Etat leur montre où vendre. Quand un citoyen ignore son droit et son devoir, c’est l’incivisme qui prend le dessus .
Le site de Kagbélén est à peu près à 36 km de Kaloum. S’il faut transférer les déchets solides et liquides jusqu’à Kagbélén, qu’est-ce qu’il faudrait pour la logistique et le carburant, qui iront crescendo de jour en jour ? Le coût sera-t-il supportable au fur et à mesure en 2025, en 2030, en 2050… ? La réponse est non.
1-) L’actuelle décharge du concasseur, si elle est dégagée de fond en comble, est un site idéal pour l’installation d’une usine de transformation des déchets liquides en biogaz pour alimenter Conakry, ne serait-ce que pour l’éclairage public. C’est beaucoup. Actuellement, ces déchets liquides sont déversés par les hydrocureurs dans les bras de mer de façon incontrôlée pour polluer la mangrove et tout l’environnement, en compétition avec des usines qui ne sont soumises à rien.
2-) La décharge de Kagbélén doit avoir ses usines de transformation des matières organiques (fruits, et légumes) en engrais, la transformation des matières plastiques, des matières ferreuses et des verres pour des utilités diverses et variées. On a vu des pavés en matière plastique et en verre dans certains pays plus avancés dans le recyclage des déchets. L’incinération des rébus nécessite des cheminées géantes à cause de la falaise de Kakouléma. Les spécialistes en environnement mettront leur grain de sel dedans. Pour cela, il faudrait penser à une déchetterie digne pour le triage de tous ces détritus.
Le problème insoluble réside dans le transport de ces déchets solides, mais si les supposées 2000 tonnes d’ordures sont produites quotidiennement à Conakry, la nécessité des wagons et du chemin de fer s’avère obligatoire. C’est le seul moyen visible à moindre coût et pérenne jusqu’ààà…
En plus de l’opportunité de la création des multiples emplois des jeunes, il y a que le biogaz, les engrais organiques et la transformation des matières ferreuses et des verres en différentes utilités peuvent rapporter gros.
Quant aux aménagements y afférents des endroits et sites d’embarquement des wagons à différents endroits le long des rails, c’est l’affaire des chemins de fer. Combien de Wagons ? Quels sont les rails à emprunter ? Voilà du boulot et de l’investissement pour les dirigeants.
Moïse Sidibé