Aujourd’hui, elles sont nombreuses à pratiquer le petit commerce dans la capitale  Conakry.  Si certaines n’ont  d’ambition que de vendre leurs produits, la plupart  par contre  utilise cette activité pour se trouver des copains, faire des rendez-vous. L’habillement  extravagant et le comportement face  aux clients en disent long.

Pour Mohamed  Kanté, il faut être responsable pour échapper à leurs tentatives de séduction.

« La première  fois que j’ai commencé à porter attention à ces comportements malsains,   j’étais très déçu.  Une grande fille  est rentrée dans la cours où suis logé à Dixinn avec un plateau d’oranges sur la tête.  Dès que j’ai demandé le prix, elle s’est directement dirigée vers moi. Toute sa poitrine était exposée et portait une jupe moulante et transparente. Je n’ai pas pu la retenir même pour demander. Quand j’ai demandé les différents  prix, elle m’a simplement dit  que je  peux  m’endetter et payer plus tard. En ce moment , elle se dirigeait  dejà vers moi.>>

Mohamed Kanté n’était pas sorti de sa surprise quand tout de suite << Elle m’a demandé à boire. Le temps que je rentre, la voilà sur mes pas. Surpris une fois de plus, je lui ai demandé  de patienter au dehors. Depuis j’ai commencé à comprendre l’énormité de cette situation.>>

Elhadj Issa Keita, commerçant  a indiqué qu’il ne fait ses achats qu’avec  les filles habillées de façon décente.  «  Comme on le dit , l’habit ne pas le moine, mais on reconnaît le moine par l’habit. Je trouve ce passage vrai. Je regarde la vendeuse  à distance  avant de l’appeler. Mon âge  et mon statut ne me permettent  plus de cimmettre certains écarts.>>

Dénonçant ce comportement  de séduction  vis à vis des hommes, Elhadj Keita a estimé  que cette façon d’attirer les hommes fait perdre toute crédibilité à ces femmes.<< Personnellement, je n’ai jamais accepté que ma femme vend quoi que ça soit. Il y a non seulement des hommes pervers mais je sais que certaines femmes restent fiables devant le matériel.>>

Vendeuses de  fruits à Donka, Yarie de soutenir que ce  manque de responsabilité  n’est pas lié à leur commerce. << Je suis vraiment désolée. Je suis dans ce commerce , il y a cela plus de 15 ans . J’ai eu à construire une maison de trois chambres, un salon et une cuisine. Mes enfants ont étudié aussi. Si je mélangeais cette activité à autres mauvais  comportements, vous pensez que  j’allais tenir longtemps et faire ce que  je viens de vous citer? Je dis non.>>

En dépit de tout,  vendeuses et clients continuent à jouer leurs partitions dans la capitale. Comme, on le dit chacun utilise sa stratégie  pour  satisfaire son égo.

Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com