Le directeur de la communication de l’Union des forces démocratiques de Guinée, (UFDG) a mis en garde aux responsables en charge de la gestion des élections en République de Guinée sur une éventuelle manipulation des voies des électeurs.
Pour Ousmane Gaoual Diallo si ces derniers s’hasarderont à attribuer des chiffres à un candidat au détriment un autre, qu’ils ne laisseront pas faire. « Choisir Alpha Condé au détriment de la paix, de justice, de la stabilité de la Guinée. Ils répondront devant l’histoire, c’est à eux de savoir ce qu’ils veulent. Nous, nous s’irons à cette élection de bonne foi et avec les moyens et matériels nécessaires pour remporter cette élection.»
Concernant la participation des électeurs de l’étranger à l’élection, il a souligné que pour l’instant ceux-ci ne sont pas pris en compte. « C’est un problème. On ne sait pas ce qui va se passer avec la liste électorale qui n’est pas encore publiée. Quelles sont les régions qui vont être concernées ou pas. Si le contexte avait été pris en compte par la Commission électorale nationale indépendante, on n’aurait même pas programmé cette élection face à la pandémie, parce qu’il y a beaucoup de pays même si vous donnez droit à vos électeurs de voter, dans d’autres pays, les rassemblements ne seront pas possibles », précise-t-il.
Parlant des paramètres juridiques conformément à la Loi Fondamentale, le militant de l’UFDG a indiqué que ce n’est pas sous le sceau de la Constitution de 2020 que les élections se tiendront. « Il faut que les Guinéens comprennent que c’est la Constitution de 2010 que les élections se tiennent : qui a fixé les termes du mandat à cinq ans. Donc c’est celle-là qui s’applique.
Vous savez que la nouvelle Constitution de Covid-19, il est indiqué que pour être candidat, on doit avoir un certain nombre de parrainages. Est-ce que cette fois-ci, on nous demande des parrains ? Donc ce sont les dispositions de la Constitution de 2010 qui s’appliquent pour cette élection. Même le code électoral, c’est celui de la Constitution de 2010 qui s’applique.
Si c’est la nouvelle Constitution, le mandat d’Alpha Condé serait prolongé jusqu’en 2021 pour faire les élections, parce qu’elle dit que c’est 6 ans le mandat, celle de 2010, le mandat c’est 5 ans, deux fois non renouvelable pour une troisième fois. C’est en vertu de tout ça que la candidature d’Alpha Condé est illégale, parce que ce n’est pas la nouvelle Constitution qui s’applique pour cette élection », a-t-il déclaré.
Interrogé sur le sort de l’actuel parlement une fois que son parti gagne la présidentielle de 2020, il confie : « Il n’y a aucun doute, si nous arrivons au pouvoir, elle sera dissoute le lendemain. Et le président de l’UFDG prêtera serment sur la Constitution de 2010 ».
Fabien Désiré TAMONE pour Billetdujour.com