Après le procès des événements du 28 septembre 2009, dont le verdict a été rendu, douze accusés, dont Moussa Dadis Camara, l’ex-Président guinéen au moment des faits, ont été poursuivis, entre autres, pour meurtres, assassinats, viols, coups et blessures volontaires, tortures, enlèvements et séquestrations, et violences sexuelles. Pour Moussa Dadis Camara et six hauts gradés, la Cour a requalifié les faits poursuivis en crimes contre l’humanité. Ils ont été condamnés à de lourdes peines allant de 10 ans de prison à la réclusion à perpétuité.
À l’issue de ce procès historique, les avocats de la partie civile ont estimé que ce procès a marqué un tournant décisif dans l’histoire de la Guinée : il brise le cycle de l’impunité pour les violations graves des droits humains qui sont régulièrement commises depuis 1958 par des forces de défense et de sécurité et de hauts responsables politiques.
Quelques jours après, ce procès a été suivi par celui des anciens dignitaires sous le professeur Alpha Condé. Le président de l’Assemblée d’alors, Amadou Damaro Camara, le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, le Ministre de la Défense, Mohamed Diané, et d’autres ont tous été inquiétés par la justice. Ils sont poursuivis pour détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption d’agents publics, surfacturation, etc.
Les différentes convocations et autres procès de justice rappellent une fois de plus à tous les dirigeants et aux forces de défense et de sécurité, partout dans le monde, que le temps de la justice est long, mais que la lutte contre l’impunité sera menée à tous les niveaux : dans les tribunaux nationaux, régionaux et internationaux.
Comme dit l’autre, la roue tourne pour tout le monde. Il faut penser que si tu es fort aujourd’hui, demain cette force pourra changer de camp. Le plus important, c’est d’être humble. Pauvre celui qui fera semblant de comprendre.
Mobaillo Diallo pour Billetdujour.com