Ce vendredi 20 septembre 2024, le bureau exécutif national de la Centrale syndicale des membres de l’Organisation indépendante nationale des travailleurs de Guinée (OINTG) étaient en face des acteurs de médias pour débattre le thème:  » Dénonciation de la violation flagrante et répétée de la liberté syndicale, son droit d’exercice légal et le code de travail par la délégation spéciale de Sonfonia. » La salle de conférence de la maison de la presse de Conakry a servi de cadre. 

À en croire, l’OINTG la présidente de la délégation spéciale de Sonfonia, Madina Dansoko enfreindrait les activités, notamment de transport dans sa circonscription juridique.
« Notre siège est implanté à Sonfonia. Nous sommes une centrale syndicale qui n’évolue pas uniquement que dans le domaine de transport. Ceux-là que vous voyez ici, ce sont des représentants de l’OINTG dans la Commune de Sonfonia, notamment dans la Fédération professionnelle syndicale de transport et de la mécanique générale. Les abus et autres tracasseries ont été à la base de la création de cette fédération de transport. Les membres syndiqués subissent d’arrestation et de séquestration arbitraire par des agents de la police et de la gendarmerie qui sont en complicité avec des autorités communales », a expliqué le secrétaire exécutif national de l’OINTG, Mamadou Saliou Doumbouya.
Avant de rappeler: « lorsque Sonfonia a été érigé en commune urbaine, le jour de l’installation de la délégation spéciale, ce sont les membres de la fédération syndicale de transport qui ont mobilisé plus de 2000 personnes. C’est pour vous dire qu’ils ne sont pas contre la délégation spéciale, mais celle-ci qui est en train actuellement de les mépriser dans leur droit. Les forçant de se retourner à la Confédération nationale des travailleurs de Guinée au sein de laquelle, ils ont démissionné pour rejoindre L’OINTG », a ajouté Mamadou Saliou Doumbouya.
Aux dires du syndicaliste, en dépit qu’il ait fourni de documents d’obtention d’un contrat d’émission des billets de stationnements demandé par la délégation spéciale: « Quand nous sommes venus avec plus de 27 lignes de transport, où vous pouvez retrouver à peu près 200 têtes de motos. Par la suite, nous ne savons pas par quel miracle la délégation spéciale a viré à 90 degré pour se dresser contre nous, en disant qu’elle nous interdit toute activité syndicale dans sa circonscription juridique. Voilà ce que nous appelons de violation flagrante de la Convention 87 de l’Organisation internationale de travail (OIT) sur la liberté syndicale et son droit d’exercice legal. Puisque si vous prenez son article 4, il stipule clairement que des organisations syndicales et des patrons ne sont pas sujets de la dissolution ou la suspension par voie administrative, vous voyez déjà que la délégation spéciale de Sonfonia est en port-à-faux avec la loi », a-t-il indiqué.
Dans la même veine: « Et si vous partez plus loin à l’article 7 de cette Convention 87 de l’OIT, il est dit que l’acquisition de la personnalité juridique, parce que nous supposons, puisque nous connaissons tous que des organisations syndicales n’ont pas d’agrément. Il faut rappeler qu’à l’article 322 alinéa 1 du code de travail, que des organisations syndicales n’ont pas d’autorisation préalable avant de commencer d’exercer leurs activités, que l’acquisition de la personnalité juridique, autrement dit, un contrat passé avec la commune ou non, l’article 7 de la Convention 87, souligne qu’il n’y a pas de condition prévue, qui peut mettre en péril l’application de l’article 4 qui dit que les organisations des travailleurs et des employeurs ne sont pas sujet de dissolution ou suspension par voie administrative. C’est pourquoi, nous disons que la délégation spéciale est en train de violer de manière répétée les droits et libertés syndicales à Sonfonia. Voilà un peu ce qui nous amène à dénoncer de manière ramassée la corruption, trafic d’influence et violations graves des libertés syndicales », a conclu le secrétaire exécutif national de l’OINTG.
A-Tchol pour Billetdujour.com