Logiquement, comme il est de coutume, le premier responsable du pays, le président de la transition, devrait s’adresser à la nation à l’occasion de l’accession de la République de Guinée à la souveraineté de son territoire national.
En suivant le déroulé des différents narratifs des uns et des autres, et surtout de ses lieutenants proches et hauts commis de l’État, le sujet qui préoccupe plus d’un, on va dire, c’est celui du respect non seulement des accords pris pour le retour à l’ordre constitutionnel, mais aussi et surtout la non-candidature des membres du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), ceux du gouvernement ou de toute autre institution.
Ces engagements, librement actés avec la communauté internationale, notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), vont-ils être réitérés par le général Mamadi Doumbouya ? Rien n’est moins sûr au regard du changement de la cadence musicale ces derniers temps dans le public des nouveaux maîtres.
Le général des corps d’armée va-t-il surprendre ceux qui veulent l’induire en erreur ? C’est la principale question qui taraude bon nombre d’observateurs épris de quiétude sociale. Qui, aux dires de certains, est le chemin du salut, non seulement pour le peuple de Guinée mais également pour le respect de la parole de soldat.
En le faisant, renchérit-il, il aura épargné l’effritement du tissu social et, derrière, évité à la nation guinéenne de faire des décomptes macabres inutilement à cause de la politique.
L’ex-commandant de l’unité des forces spéciales reléguera-t-il les différents sujets évoqués pour son adresse à la nation du nouvel an dans trois mois ? Pour de nombreux observateurs, ça pourrait l’être, histoire de bien jauger la perception de ses compatriotes quant à une perspective de candidature ou non.
Trêve de paroles et place au discours du président de la transition.