À la suite des cadres de la direction nationale des Affaires politiques et de l’administration électorale du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, l’évaluation des formations politiques est salutaire pour le toilettage du paysage politique guinéen. Cependant, il convient de ne pas occulter le fait qu’en politique, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins.

Le week-end dernier, l’un de vos reporters a assisté à la présentation du rapport d’évaluation des partis politiques. La directrice nationale des Affaires politiques et de l’administration électorale, Djénabou Touré, a abordé plusieurs sujets, notamment la révision de la charte des partis politiques.« J’étais en mission d’études au Ghana. Les Ghanéens nous ont dit qu’ils se sont inspirés de notre charte. Cela a été perçu comme une insulte. J’étais avec l’IFES (Fondation internationale pour les systèmes électoraux). Lorsque nous sommes arrivés, ils venaient de dissoudre 17 partis politiques là-bas. Ils ont institutionnalisé le contrôle des partis politiques, effectuant ce contrôle deux fois par an », a rappelé Mme Djénabou Touré.

Selon elle, ce contrôle se déroule au cours du premier trimestre de l’année et du deuxième trimestre de la même année. « Si vous n’êtes pas en règle, notamment sur des questions financières, et si vous ne pouvez pas justifier l’origine de vos fonds ou comment un personnage public vous a financé, cela entraîne la dissolution de votre parti. »

« Je pense que ce sont des mesures que nous pourrions envisager lorsque nous finaliserons le projet de notre Constitution. Il serait opportun de réviser la charte des partis politiques. Nous sommes d’accord sur ce point, mais l’État est en train de prendre ses responsabilités », a-t-elle précisé.

« Quand un leader d’un parti politique est au pouvoir et que son propre parti n’est pas en règle, pensez-vous qu’il autorisera le ministère à effectuer l’évaluation ? C’est également un problème. Ce n’est pas que le ministère est incompétent, non. Mais si celui qui est assis au palais constate qu’en procédant à l’évaluation des partis politiques, il risque d’avoir des problèmes, il ne donnera pas son autorisation. Je pense que la période est propice, étant donné que nous sommes en transition. Si les autorités guinéennes acceptent de poursuivre ce contrôle, personne ne devrait se plaindre du pléthore de partis politiques”, a conclu la directrice nationale des Affaires politiques et de l’administration électorale.

Manifestement, si ce projet s’inscrit dans le cadre de la bonne gouvernance, il représente une initiative salutaire pour le paysage politique guinéen.

A-Tchol pour Billetdujour.com