Décidément, aucune mesure de coercition pour faire fléchir la courbe n’est envisagée, ni par les acteurs de la société civile, ni par le gouvernement, afin de minimiser ce fléau.
Dans la capitale guinéenne, par exemple, le constat est alarmant. Vous avez sûrement déploré cet état de fait. À Conakry, vous vous estimez en sécurité lorsque vous êtes encore dans votre cour. Dès que vous mettez pied sur la chaussée, vous êtes en danger permanent, que ce soit sur les rues adjacentes ou, pire, sur les axes principaux.
Qu’ils soient conducteurs d’engins lourds, moyens, deux roues, trois roues ou tricycles communément appelés en langue soso « Bombona », visibles sur l’axe Madina-Lambanyi, ils manquent généralement des bases du code de conduite.
Ils roulent parfois quasiment à tombeau ouvert, comme on dit, pourtant, ils sont loin d’être en rase campagne, mais plutôt dans un centre urbain. Si vous n’êtes pas habitué à la circulation routière de Conakry ou si vous avez une âme sensible, vous allez toujours sursauter sur votre siège à cause de la manière dont certains conducteurs se comportent.
En ce début d’année scolaire, la petite enfance est en première ligne, exposée non seulement lors de la traversée d’une chaussée à l’autre, mais aussi à cause de l’imprudence de certains parents qui mettent en danger leurs enfants. Comment comprendre que des pères et mères de famille manquent de prudence au point de transporter des enfants sur des motos, parfois trois, voire cinq, sur un engin à deux roues ? Et si quelque chose de malheureux se produit, c’est Dieu qui l’a voulu ainsi. Ils oublient que le même Dieu leur a donné l’intelligence de pouvoir distinguer le bien du mal.
Ce qui est étonnamment inquiétant dans tout cela, c’est la cécité des responsables du pouvoir public face à ce phénomène qui perdure depuis des années.
Aucune, mais aucune mesure n’est prise pour contraindre ceux qui se comportent mal dans la circulation. Et pourtant, jour après jour, les centres de santé enregistrent des dizaines de personnes victimes d’accidents.
La seule chose que nous savons faire en Guinée, malheureusement, c’est la mauvaise pratique de la politique politicienne, celle de s’asseoir et de mener des démarches afin de pouvoir supprimer physiquement son prochain. En revanche, mener des réflexions afin de corriger point par point nos tares, ceci est réservé à nos arrière-petits-fils, ce sont eux qui s’en occuperont.