Dans le souci de soutenir les entreprises, les ONG, les jeunes porteurs de projet et les événements qui génèrent un impact social et économique positif en Guinée, NIANDAN, société guinéenne de gestion de fonds d’investissements et de conseil stratégique, a organisé, du 11 au 12 novembre 2024 à Conakry, une série de présentations et d’échanges sur le Fonds Nimba et le NIAF (NIMBA Impact Assistance Facility). Cet événement majeur à l’occasion du lancement de ses activités a réuni des entrepreneurs et des représentants d’ONG évoluant en République de Guinée.
L’importance d’un soutien financier ne peut être sous-estimée. Grâce au Fonds Nimba et le NIAF, les entreprises et les ONG peuvent accéder aux ressources nécessaires pour transformer leurs idées en réalités concrètes. Le financement est crucial pour propulser les PME vers une position de leader sur le marché, surtout dans des secteurs à fort impact.
Niandan, par le biais de partenariats stratégiques, vise à stimuler la croissance économique, créer des emplois et contribuer de manière significative au développement durable de notre pays. Un soutien financier adéquat permet non seulement de lancer des projets innovants mais aussi de garantir leur pérennité et leur succès à long terme.
Après deux jours d’échanges et de partages d’expériences, le fondateur et PDG de NIANDAN, qui gère le Fonds Nimba et le NIAF, Alexandre Tounkara, Guinéen ayant vécu en Occident, a rappelé qu’il a travaillé dans plusieurs sociétés de gestion de fonds et de conseils stratégiques. Il a bien compris qu’il y a une possibilité de réussite pour les entreprises guinéennes, mais qu’il manque l’accès au capital et au financement. « C’est un domaine que je connais très bien. C’est pourquoi mon équipe et moi sommes là pour que ce défi soit relevé.
Désormais, les jeunes Guinéens qui ont de bonnes idées d’entreprises, de développement, bref les porteurs de projets qui n’ont pas accès aux titres financiers, au financement bancaire, ont maintenant un soutien technique et financier à travers le Fonds Nimba et le NIAF », a-t-il rassuré.
Sur la même lancée, la responsable d’investissement du Fonds Nimba, Erica Lemnwi Ngwa-Sache, a indiqué que le processus d’obtention du financement est tout un cycle. « Le Fonds Nimba, c’est un fonds axé sur l’impact, donc pour qu’on s’intéresse à votre projet, il faut qu’il ait de l’impact dans la communauté. Nous sommes intéressés par tous les secteurs, tant qu’il y a de l’impact. Quand on parle de l’impact, ça peut être quelque chose qui réduit la pauvreté, les inégalités… Il y a tout un vaste nombre d’actions d’impact qu’on peut regarder. On s’aligne avec les ODD des Nations Unis », a-t-elle précisé.
Parlant des conditions d’obtention de ce fonds, Erica Lemnwi Ngwa-Sache a confié qu’il faut faire une demande en ligne, et si le dossier est bon, le porteur du projet sera contacté. « La partie la plus importante, c’est les vérifications. Nous ne sommes pas une banque, donc nous ne pouvons pas vous donner l’argent et partir croiser les bras. Nous investissons comme des partenaires, donc nous voulons vérifier tout ce que vous avez transmis dans votre dossier. La diligence, c’est tout vérifier : que vous existez, anticiper tous les risques, vérifier; étudier tous ces risques, et aussi réfléchir à tout ce qui peut se passer, simuler tout ce qui peut se passer, et vérifier qu’on est capable de gérer tout ça. Si l’entrepreneur collabore très bien, ça peut prendre trois mois. Si l’entrepreneur dort sur son dossier, ça peut prendre douze mois. Mais si l’entrepreneur nous donne tous les dossiers comme on veut, on est obligé de traiter, donc on va traiter à son rythme », a-t-elle mentionné.
Intervenant à son tour, la responsable des operations, Mafoudia Bangoura a souligné que « L’assistance du NIAF s’adresse aux entrepreneurs, ONG, PME, et institutions publiques. En fait, avec le NIAF, nous avons un soutien financier et non financier axé sur le développement et l’impact communautaire. Ce qui est le plus important pour nous, c’est l’impact dans nos propres communautés ici en Guinée. »
Pour obtenir un financement du NIAF, a-t-elle ajouté, il suffit de se rendre sur www.niandan.com et de lancer votre demande. « C’est très important d’avoir un plan d’engagement, savoir exactement ce que vous demandez. Que ce soit l’assistance financière, de l’assistance technique : de la visibilité, un partenariat… Parfois, les deux s’accompagnent. Ensuite, nous serons en contact avec vous et nous en parlerons plus en détail. Le postulant nous expliquera exactement ce qu’est sa structure, combien de personnes elle compte, s’il s’agit de produits, de services, d’une coopérative ou peut-être avez-vous besoin d’aide avec votre RCCM ou c’est juste une idée que vous aimeriez développer. Nous aidons aussi avec le conseil stratégique. »
Bénéficiaire du fonds NIAF, Kerfalla Doré, président du Comité de Gestion de la Coopérative d’actions citoyennes, qui évolue dans l’économie circulaire, la gestion des déchets et la formation dans les communes de Matam et Kaloum, a déclaré : « Aujourd’hui, c’est un plaisir pour nous parce que nous venons de contracter un fonds avec Niandan Corporation. Il nous permettra de mettre en place des boutiques écolotrocs qui seront en mesure de collecter les déchets plastiques auprès des ménages et autres.
Et ces déchets seront échangés contre des denrées de première nécessité ou de l’argent dans ces différentes boutiques. Ce fonds va nous permettre de mettre en place quatre boutiques. De plus, nous intégrerons l’économie circulaire dans le comportement de nos concitoyens. Ce soutien nous aide à collecter plus de 50 tonnes de plastiques par an. C’est pourquoi nous disons merci à Niandan, qui a compris que ce que nous faisons a un impact direct sur l’environnement et sur la société, a-t-il lancé. »
Avec NIANDAN, c’est investir dans l’avenir de la Guinée.
Mobaillo pour Billetdujour.com