Le chroniqueur sportif, Thierno Saïdou Diakité a, au cours d’un entretien qu’il a bien voulu accorder à votre organe d’informations en ligne Billetdujour.com, est revenu sur certains problèmes qui empêchent les clubs du pays de briller sur la scène continentale .
M. Diakité dites-nous comment les différents clubs guinéens se comportent sur le plan continental ?
On avait 4 représentants en Coupe d’Afrique des clubs, il y avait le
CIK de Kamsar, la SAG de Siguiri, l’ASK et le Horoya, malheureusement
trois clubs ont été élimés au tour préliminaire. C’est le Horoya qui
s’est qualifié récemment, quoi que difficilement pour la phase de poules en Ligue des Champions. Ça veut dire tout simplement à part le Horoya qui représente la locomotive du football club en Guinée, les autres clubs n’ont pas une stature continentale, parce qu’ils
n’arrivent même pas à franchir le tour préliminaire pour aborder le premier tour de la compétition.
Qu’est-ce qui explique cet état de fait ?
C’est le niveau du championnat. Il ne faut pas se leurrer, le championnat guinéen, on lui dit Ligue professionnelle, à proprement parler, il n’est pas un championnat professionnel.
clubs du championnat guinéen ?
Oui, ça c’est grâce aux résultats obtenus par le Horoya, la saison dernière en demi-finale de la Coupe de la CAF, ce sont des performances de Horoya qui permettent d’améliorer l’indice du football guinéen. Sans quoi, vous voyez sur 4 représentants, on a qu’un seul, alors que certains pays ont deux ou trois clubs qui sont dans les phases de groupes. Je pense, qu’il faut revoir de fond en comble le mode de gestion de notre championnat qu’on dit professionnel, mais il ne l’est pas. Quels sont les clubs qui ont leurs propres infrastructures, qui disposent d’un budget, qui peut les permettre de non seulement de payer les salaires, l’encadrement technique, sportif, d’avoir une administration fonctionnelle ?
Il n’y a que le Horoya qui est véritablement un club professionnel à mon sens. Donc progressivement, il faut donc que les clubs se structurent, qu’ils cherchent des annonceurs, des sponsors et des partenaires qui peuvent leurs donner de l’argent, parce qu’aujourd’hui le football est devenu une véritable industrie, sans argent, on ne peut pas avoir les performances.
Interview réalisée par Patchn’ck & Kalan