Depuis l’apparition du coronavirus en Guinée courant mars 2020 , tous les secteurs d’activités sont plongés dans une impasse totale. A l’images de plusieurs autres acteurs socio-économiques, Elhadj Mamadou Diouldé Bah, commerçant confie être dans une situation économique difficile et ne sait plus où mettre pied.

Importateur d’habits, Elhadj Mamadou Diouldé Bah a arrêté son importation depuis le mois de juillet 2020. « Pas de vente. Je ne peux pas continuer à importer une marchandise que je n’arrive pas à écouler. Aujourd’hui, seuls les commerçants des produits alimentaires arrivent à s’en sortir avec cette crise causée par la pandémie de Covid-19 », rappelle-t-il.
Actuellement, il a de l’espoir que les vaccins trouvent dans les différents pays occidentaux faciliteront la lutte contre ce virus et bientôt, il sera un souvenir loin. « Mais, pour le moment, l’Etat doit penser comment nous épauler en réduisant les taxes sur l’importation. Ces genres d’initiatives rassurent la population dans sa globalité. Le développement du monde des affaires commence par la confiance instaurée par les dirigeants. Le gouvernement doit poser des actes allant dans le sens d’alléger les dépenses, encourager l’investissement privé, le développement agricole », a-t-il estimé
De son côté, Youssouf Kanté, Commerçant au marché de Niger fait les constats suivants à partir de sa propre expérience Importateur d’oignons, il arrivait, dans les conditions normales, à vendre 10 conteneurs par semaine en 2017 alors qu’actuellement, il arrive difficilement à vendre 2 conteneurs en 3 ou 4 semaines. « La clientèle était ciblée et le paiement intervenait dans un délai n’excédant pas 10 jours. La lenteur de la vente se traduit par une augmentation du stock immobilisé et une limitation des capacités de stockage provoquant, par ricochet, des paiements fréquents de surestaries à l’importation. Ainsi, en raison de la lenteur de la rotation des stocks, l’oignon, après 15 jours de stockage, court le risque de pourrissement, surtout si les conditions techniques de stockage de ce produit ne sont pas respectées. Face à cette situation, les recettes n’arrivent plus à couvrir les charges courantes Taxes, loyers de magasins, règlement des échéanciers, dépenses diverses. Ces derniers temps, sur 12 magasins  à ma disposition, seuls 6 restent occupés », a fait savoir M.Kanté.
Fatoumata Yacine Sylla, vendeuse de produits cosmétiques, laisse entendre que le virus est à la base de tous ces maux. C’est pourquoi, elle pense que cette pandémie chassée du pays voire dans le reste du monde, tout reviendra à l’état normal. « Des sacrifices doivent être multipliés. Il faut que tout le monde accepte de s’impliquer dans son activité tout en respectant les mesures sanitaires pour que la crise soit une histoire. Ces derniers temps, je vis de dettes en dettes. Mon bien être repose sur le bon fonctionnement des affaires. On ne pourra relancer cette économie sans la paix, le respect des  règles sanitaires dans le pays », a-t-il soutenu.
La plupart des opérateurs économiques souhaitent la levée des barrières douanières en appliquant le contenu des conventions signées pour les échanges commerciaux entre pays membres de la CEDEAO, le respect des arrêtés conjoints (Ministère de l’Economie et Finances/Ministère du commerce) levant toutes les contraintes vécues par les opérateurs économiques liées aux activités d’importation.
Moubaillo Diallo pour Billetdujour.com