La Guinée des sieurs Sékou Touré, Saïfoulaye Diallo, en passant par Fodéba Kéïta, ou M’mah Fory Bangoura est encore à la croisée des chemins, comme on dit. Tout comme en 2009, avec les autorités militaires d’alors, sous la bannière du Conseil national pour démocratie et le développement (CNDD). La jeunesse était, passez moi l’expression: exploiter afin de pouvoir amadouer l’opinion sur les désirs di shérif. Une situation qui a mené le pays dans un saut à l’inconnu. Finalement, l’on a assisté à ce qu’on a assisté: une hécatombe que personne n’aurait imaginé. Son épilogue vient de s’achéver par le biais d’un procès criminel organisé par le tribunal de première instance de Dixinn.
Dix années après, aveuglé par la boulimie du pouvoir, un président disons démocratiquement élu, en dépit des deux mandats qu’il a bénéficié, retourné sa veste et décide de briguer un troisième mandat. En moins d’une année, après ledit troisième mandat, il a été délogé du palais Sékoutouréya, par l’armée qui est censée le protéger.
Ce qui a aussitôt ouvert la voie à une énième transition, troisième du genre, depuis la République. Visiblement, le même scenarii est en train de se présenter aux Guinéens. Et à l’instant T, Dieu, si ce n’est que LUI seul pourrait nous souffler à l’oreille de ce que le lendemain ou non le surlendemain nous réserve.
Le maître des lieux du moment, avait  réitéré tout de même son engagement, il y a des mois à ne pas se présenter, ni ses lieutenants à une quelconque élection.
Mais au regard de ce qui se trame, sous nos yeux, notamment dans la jeunesse, censée relever le défi qui s’impose avec la mondialisation actuelle. Cette jeunesse est versée dans la délation. Au lieu qu’elle soit-là pour empêcher que la donne ne se complique. Elle est plutôt-là en train d’attiser pour que la braise couve et prend le feu d’un trait. Hélas, qu’elle soit ainsi.
L’on pourrait s’attendre à ce que leurs rangs de « mangement » s’élargissent davantage et oui pauvreté aidant. Ils ont entre vendre leurs âmes ou s’abstenir, une sorte de choix cornélien, mais pas tout à fait.
Le « mangement », comme le disent les ivoiriens, c’est bien. Mais aidé aussi, quelqu’un a respecté son serment est aussi un choix digne devant son Créateur et devant les hommes. Et tu auras évité également, des bisbilles inutiles entre les acteurs sociopolitiques et les autorités de la transition, des filles et fils d’une même nation.
A-Tchol pour Billetdujour.com